Tweet Share TUNIS (TAP) - "Genre et justice transitionnelle : faire entendre la voix de la femme", tel est le thème d'une conférence internationale, ouverte, mercredi à Tunis. Organisée à l'initiative de l'Institut arabe des droits de l'homme (IADH), du Centre international de la justice transitionnelle (ICTJ) et de l'Association justice et réhabilitation, la rencontre, dont les travaux se poursuivront pendant trois jours, vise à souligner l'importance du rôle dévolu à la femme dans le processus de transition et à réfléchir aux moyens et mécanismes pouvant renforcer la préservation de ses droits. Plusieurs défenseurs des droits de la femme de Tunisie, Algérie, Libye, Syrie et Yémen ainsi que des experts en droit de l'ICTJ, des universitaires américains et des représentants d'associations tunisiennes œuvrant dans le domaine de la femme participent à cette rencontre. La conférence sera l'occasion d'échanger les expériences et d'écouter les témoignages de femmes dont les droits ont été violés sous l'ancien régime. A cette occasion, Abdelbasset Ben Hassan, directeur de l'IADH, a souligné que la justice transitionnelle fait partie intégrante des droits de l'homme, mettant l'accent sur l'importance de garantir l'égalité entre toutes les catégories sociales et en particulier entre hommes et femmes, estimant que "l'absence d'égalité signifie absence de démocratie". Anne Massagee, sous directeur de la région MENA à l'ICTJ, a souligné que cette conférence vise à soutenir la justice transitionnelle en Tunisie à travers la présentation des différents mécanismes spécialisés dans la recherche de la vérité et le dédommagement des personnes dont les droits ont été bafoués. De son côté, Karim Abdessalem, directeur de l'Association justice et réhabilitation, a indiqué qu'il s'agit de diffuser une nouvelle culture basée sur le respect des droits des minorités et à faire entendre la voix de la femme victime de violations. Kelli Muddell, directrice du programme genre et justice à l'ICTJ a expliqué que la justice transitionnelle est basée sur la justice pénale, la recherche de la vérité et le dédommagement. L'intervenante a fait remarquer qu'il existe plusieurs formes de dédommagement des victimes comme les aides sociales, l'assistance psychologique, les bourses scolaires pour les enfants, la création d'une source de revenu... Plusieurs points sont inscrits à l'ordre du jour de la conférence dont la réalité de la justice transitionnelle en Tunisie et le droit à la justice, outre la présentation des expériences de quelques pays arabes dans le domaine du genre social et de la justice transitionnelle. Tweet Share Suivant