Tweet Share TUNIS (TAP) - L'Association des magistrats tunisiens (AMT) a accusé jeudi le pouvoir exécutif, représenté par le ministère de la justice, de chercher à exercer une mainmise sur le secteur de la magistrature et d'entraver la création d'un comité provisoire pour la justice judiciaire. "Cette mainmise s'est manifestée à travers les résultats décevants du récent mouvement dans le corps des magistrats" a estimé Kalthoum Kannou, présidente de l'AMT lors d'une conférence de presse tenue au palais de justice en collaboration avec l'Observatoire tunisien d'indépendance de la justice. Une opinion partagée par le président de l'Observatoire Ahmed Rahmouni qui a dénoncé "des ententes douteuses" entre le ministère de la Justice et certains magistrats parmi les membres du Conseil supérieur de la magistrature ou le Syndicat des magistrats, a-t-il dit. Le récent mouvement décidé dans le corps des magistrats est "politisé" et les conséquences seront "dramatiques" a-t-il estimé. Il a aussi évoqué l'annonce de la création d'un pôle judiciaire "par décision politique" mettant en doute la justesse de la nomination de l'époux de la présidente de l'UTICA au sein de cette structure qui sera chargée de l'examen de dossiers de corruption. Tweet Share Suivant