Tweet Share TUNIS (TAP) - Le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh a rejeté en bloc les propos récents de Lazhar Akremi sur la tentative d'assassinat du président du mouvement "Nidaa Tounes" et ex-premier ministre, Béji Caïd Essebsi. Lors d'une séance plénière de l'Assemblée nationale Constituante (ANC) tenue, jeudi, M. Larayadh a affirmé que ces propos visent à "semer le désordre" et ne sont qu'un "pétard mouillé". Le ministre de l'Intérieur a appelé M. Akremi à "restituer ce qu'il a pris du ministère, lorsqu'il occupait le poste de secrétaire d'Etat chargé de la Réforme au ministère de l'Intérieur, avant que la loi ne soit appliquée à son encontre", a-t-il rétorqué en des termes qui prêtent à équivoque. Certains constituants ont estimé que les propos du ministre de l'Intérieur concernent l'arme personnelle de Lazhar Akremi, en sa qualité d'ancien haut responsable au département. D'autres ont évoqué l'hypothèse de "documents" sur "les pratiques des services de sécurité sous l'ancien régime". Des Constituants ont, pour leur part, jugé "inopportun" l'évocation de cette affaire à l'heure actuelle, appelant le ministère de l'Intérieur à demeurer neutre et à rester à l'écart des tiraillements politiques. Le ministère de l'Intérieur a décidé, après concertation avec la présidence du gouvernement, d'interdire toute forme de manifestation, vendredi 20 septembre, sur l'ensemble du territoire national, a annoncé M. Larayadh, menaçant d'agir vigoureusement contre tout contrevenant à cette décision, conformément au décret sur l'état d'urgence. "Des informations confirmées" sont parvenues au département sur l'organisation par certains Tunisiens de manifestation, ce vendredi, sur fond de publication, il y a deux jours par le quotidien français "Charlie Hebdo" de caricatures du prophète Mohammed, a-t-il dévoilé. Afin de préserver la sécurité du pays et après appréciation des dangers pouvant découler des mouvements de protestation, le ministère a exhorté les parents à faire preuve de vigilance, à retenir et à dissuader leurs enfants de participer aux manifestations. N'oublions pas que le pays est sous l'empire de l'état d'urgence qui autorise aux autorités de prendre les mesures qu'il jugent "nécessaires" et adéquates" pour sanctionner les contrevenants à la loi, a-t-il encore insisté. Evoquant les répercussions des évènements de l'Ambassade américaine à Tunis, M. Larayadh a indiqué que ces événements ont été "exploités" à des fins politiques, sans prendre en considération l'intérêt du pays, annonçant la saisie et la récupération d'une grande partie des objets volés du siège de l'Ambassade et de l'Ecole américaines à Laouina. Tweet Share Suivant