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Controverse autour du couac des forces de l'ordre
Après l'assaut donné à l'ambassade américaine vendredi dernier
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 09 - 2012

De nombreux constituants réclament la démission du ministre de l'Intérieur
Suite aux récents événements survenus vendredi dernier, aux alentours de l'ambassade et de l'école américaine à Tunis, faisant un bilan lourd de dégâts matériels et de pertes en vies humaines, l'Assemblée nationale constituante a tenu, hier après midi, une séance plénière consacrée à l'audition du ministre de l'Intérieur, M. Ali Laârayadh. Celle-ci s'est déroulée sous haute mobilisation sécuritaire, mais aussi sur fond de protestations des jeunes manifestants regroupés aux abords de l'ANC, appelant le ministre à démissionner.
A l'ouverture des travaux auxquels ont pris part une vingtaine de membres du gouvernement de la Troïka, M. Laârayadh a précisé que les dessous de la sécurité nationale relèvent du top secret. Cette déclaration a été faite en allusion aux détails précis dévoilés du plan sécuritaire adopté par le ministère le jour du drame pour faire face aux émeutes du vendredi de la colère et aux actes de violence perpétrés en réaction à la diffusion du film israélo-américain qui a tourné en ridicule le Prophète Mohamed et a porté atteinte au sacré. Afin de contourner les manifestants et éviter tout risque d'affrontement avec les vagues de protestataires venus de tous bords du pays, les forces de sécurité, a-t-il expliqué, n'ont pas lésiné sur les moyens pour maîtriser la situation dans la célérité et la rapidité requises. Au bout de trois heures de flux et reflux, raconte-t-il, les forces de l'ordre avaient pu dissuader les protestataires de prendre d'assaut l'enceinte de l'ambassade, alors que certains assaillants s'y étaient introduits, armés de pierres, d'outils tranchants et de cocktails-Molotov. Dressant un bilan définitif, le ministre a relevé que les événements du 14 septembre se sont soldés par quatre morts dont deux tués par balles, les deux autres ont été renversés par des voitures de la police. Une cinquantaine de blessés parmi les manifestants, 91 agents de sécurités blessés et quelque blessés dans l'Armée nationale. Sur le plan politique, il n'a pas manqué d'admettre qu'il est vrai que ces événements pourraient avoir des retombées négatives sur l'image de la Tunisie à l'étranger, les potentialités d'investissement et sur nos relations diplomatiques.
Il a affirmé que le pays fait encore face à des menaces sécuritaires et des tentatives de semer le trouble. Il a loué les efforts considérables que les forces de l'ordre ne cessent de déployer, ajoutant qu'elles font de leur mieux afin d'assurer la sécurité des citoyens. Et de déclarer sur cette lancée : «Nous estimons avoir fait des progrès et nous allons de l'avant sur la voie de la réforme de l'appareil sécuritaire, mais la réforme ne se fait pas du jour au lendemain, elle a besoin de temps. Cela malgré le manque des moyens.»
Faisant part de ses sentiments de regret à tous les décédés et les blessés, le ministre a déclaré que les efforts se poursuivent à un rythme soutenu pour mettre les auteurs impliqués dans ces derniers événements devant leurs responsabilités. «Nous sommes encore, si besoin est, dans le champ des opérations jour et nuit au service de la sécurité du pays», indiquant que personne n'est au-dessus de la loi. Car, « il y a une différence entre manifester et transgresser la loi», a-t-il encore expliqué.
Et la séance a été levée pour reprendre ses travaux juste après la prière d'El Asr. D'emblée, une liste de 75 constituants a été établie pour donner la parole à des groupes parlementaires au sein de la Constituante. Les interventions des constituants ont varié entre ceux qui ont défendu la position de Laârayadh et ceux qui lui ont adressé de virulentes critiques allant jusqu'à l'appeler à démissionner. M. Mohamed Brahmi (mouvement chaâb) a fait remarquer qu'il aurait dû prendre toutes les mesures pour barrer la route aux manifestants depuis la mosquée d'El Fath et non pas les laisser manifester jusqu'à atteindre l'ambassade. Il a fait assumer toute la responsabilité au ministère de l'Intérieur, revendiquant la démission d'Ali Laârayadh. Alors que Lazhar Chemli, du groupe CPR, s'est interrogé sur le rôle de la cellule de sécurité au ministère concerné, demandant s'il s'agissait d'un certain complot ou d'une faille sécuritaire. Quant à Abderraouf Ayedi ( Mouvement Wafa), il a remarqué que l'évaluation des événements effectué par le ministre est subjective. Il a relevé que le ministre s'est basé sur une approche administrative dans son traitement avec les événements, laquelle approche a fait preuve d'imperfection, évoquant qu'il existe encore au sein de l'appareil sécuritaire des agents appartenant à l'ancien régime. Prenant la parole, M Sahbi Atig, du mouvement Ennahdha, a reconnu qu'il y a eu certaines défaillances sécuritaires lors des derniers événements, mais cela ne peut en aucun cas entacher tout le dispositif de la sécurité. Il a indiqué que nous sommes dans une étape décisive qui commande la conjugaison des efforts de toutes les forces vives de la société pour instaurer l'Etat de droit et des institutions. «M. Laârayadh est l'un des ministres le plus compétents dans le gouvernement», a-t-il jugé. M. Mouldi Riahi, du groupe parlementaire d'Ettakattol, a partagé la position de son collègue, estimant que M. Laârayqdh accomplit convenablement sa mission depuis sa désignation à la tête du ministère, déclarant que les demandes de certains l'appelant à démissionner sont inacceptables.
De son côté, le constituant Samir Ettaib, d'Al Masar, a évoqué les dernières nominations au sein du ministère de l'Intérieur, précisant qu'elles son fondées sur l'allégeance et l'appartenance au mouvement Ennahdha au détriment de la compétence et du professionnalisme. «Il est temps qu'Ennahdha n'interfère plus dans les affaires concernant les ministères de souveraineté», a-t-il appelé.
D'autres intervenants se sont interrogés sur le traitement réservé aux salafistes qui ont pris part à des actes de violence dans beaucoup de régions du pays. «Il est aberrant voire inadmissible qu'ils soient libérés aussitôt arrêtés par les forces de l'ordre. C'est une situation qui doit cesser définitivement», ont-ils relevé.


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