Tweet Share TUNIS (TAP) - L'observatoire arabe des religions et des libertés a réservé son premier rapport sur le projet de brouillon de la Constitution tunisienne aux problématiques des libertés et de la religion qui s'y posent. Habib Haddad, président de l'observatoire, a affirmé que ce projet présente autant de points positifs que de négatifs, lors d'une journée d'étude sur "les libertés, l'Etat et la religion dans le projet de brouillon de la Constitution", organisée samedi à Tunis. S'agissant des points négatifs, il a essentiellement cité la question des droits de l'Homme "qui ne se réfèrent pas dans la Constitution, à un texte législatif clair". Les droits de la femme sont également un "point faible" du projet puisque non explicitement garantis par la loi. L'égalité homme-femme doit être inscrite dans la Constitution et le terme "droits de la femme" doit être lié aux lois promulguées en sa faveur depuis l'indépendance, a-t-il encore insisté. S'agissant de la question du sacré et sa préservation dans la Constitution, il a critiqué l'usage de l'expression "l'Etat préserve la religion" dans l'article 4 des principes généraux, estimant que "la religion est bien plus grande pour être protégée par l'Etat". Il serait plus judicieux de mentionner "l'Etat protège les rites religieux" en englobant les minorités religieuses, a-t-il encore préconisé. "L'Etat préserve le sacré" peut également avoir un côté positif, a-t-il nuancé, "puisqu'il monopolisera cette protection et fermera la porte devant tous ceux qui apprécieront à leur manière la protection du sacré". Il a dans ce sens proposé la modification suivante: "L'Etat protège le sacré dans le cadre de la loi et dans le respect des principes de tolérance et de modération". Tweet Share Précédent Suivant