Tweet Share TUNIS (TAP) - "Le taux de satisfaction du mouvement dans le corps des magistrats dépasse les 95 pc", a affirmé, mardi, le ministre de la Justice Noureddine Bhiri, estimant que "cela en fait, pour le ministère et les magistrats intègres et indépendants, un mouvement révolutionnaire parce que basé essentiellement sur la compétence et non l'appartenance politique". Bhiri s'exprimait en marge de la conférence sur "la dynamisation des mécanismes juridiques internationaux d'appui aux droits de l'Homme et de la justice transitionnelle en Tunisie: Le Statut de Rome et la Cour pénale internationale", organisée par le centre Kawakibi pour les transitions démocratiques et l'organisation "Pas de paix sans justice". Il a précisé que 99 pc des magistrats ont rejoint leurs nouveaux postes, expliquant qu'après ces mutations, le Conseil supérieur de la magistrature a donné aux magistrats l'opportunité de présenter des demandes de révision et de permutation, dont une quinzaine seront examinées dans les plus brefs délais. "Certains magistrats ont pu bénéficier pour la première fois de leur droit à la promotion automatique, après en avoir été privés durant des décennies", a-t-il souligné. Le ministre a par ailleurs déclaré que les investigations sur les affaires de corruption se poursuivent. La culpabilité de plusieurs accusés déférés devant des juridictions de l'ordre judiciaire a été établie, a-t-il dit, précisant qu'un jugement définitif a été prononcé dans près de 180 dossiers. Un pôle judiciaire spécialisé dans les dossiers de corruption a été créé au sein du tribunal de première instance dans le cadre du processus de justice transitionnelle. Il comporte des magistrats spécialistes des dossiers de corruption reconnus pour leur neutralité et leur intégrité. Tweet Share Précédent Suivant