Tweet Share RANGOUN (TAP) - Au moins 56 personnes ont été tuées dans les affrontements cette semaine entre membres de l'ethnie bouddhiste rakhine et musulmans rohingyas dans l'ouest de la Birmanie, a indiqué vendredi un responsable du gouvernement local. "25 hommes et 31 femmes ont été tués dans quatre communes", a indiqué Win Myaing, porte-parole du gouvernement de l'Etat Rakhine, précisant que quelque 2.000 maisons avaient été incendiées. Le bilan pourrait être encore plus lourd, selon un autre responsable, qui a évoqué 67 morts. Après quelques semaines d'accalmie apparente, les violences entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et Rohingyas, une minorité musulmane apatride considérée par l'ONU comme l'une des plus persécutées au monde, ont repris dimanche dans plusieurs communes de l'Etat Rakhine. Depuis le début de ces affrontements en juin, au total près de 150 personnes ont été tuées, selon des chiffres officiels que beaucoup d'organisations jugent très en deçà de la réalité. Au moins 75.000 personnes, en grande majorité des Rohingyas, avaient été déplacées par la première vague de violence, mais des milliers d'autres affluaient ces derniers jours, à pied ou en bateau, vers les camps autour de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine. Des camps déjà surpeuplés où les déplacés manquent de nourriture et de soins. Le renouveau de violence de cette semaine a provoqué l'inquiétude de l'ONU. Les 800.000 Rohingyas de Birmanie, confinés dans l'Etat Rakhine, sont privés de nationalité et sont considérés par les autorités comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin. Beaucoup de Birmans ne cachent pas une réelle hostilité à leur encontre. Tweet Share Précédent Suivant