Tweet Share NEW YORK (TAP) - Le Conseil de sécurité a entendu jeudi le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, M. Tarek Mitri, qui a souligné que si ce pays était sur la voie de la stabilisation, ''les défis, sans être insurmontables, ne devraient pas être sous-estimés pour autant''. M. Mitri, qui s'exprimait par visioconférence depuis Tripoli, a rappelé que la Libye sortait de 42 années caractérisées par l'absence de démocratie, d'institutions dignes de ce nom, de respect des droits de l'homme et d'Etat de droit. Un an après la chute du régime de Mouammar El Gueddafi, "la Libye a progressé dans sa mutation politique, même si de nombreux défis demeurent", a-t-il affirmé. Lors de ses contacts avec le nouveau Premier ministre libyen, M. Ali Zeidane, le Représentant spécial a dit avoir mis particulièrement l'accent sur le soutien de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) dans les domaines sécuritaire et judiciaire. Le Premier ministre libyen lui a indiqué que les priorités de son gouvernement étaient le rétablissement de la sécurité intérieure, la reconstruction et le développement économique, tout en espérant que "la communauté internationale comprendra l'étendue des défis auxquels fait face l'Etat libyen et qu'elle le soutiendra dans sa tâche." Le Représentant spécial a fait le point, par ailleurs, sur la situation à Bani Walid, l'un des principaux défis à leur autorité auxquels se heurtaient les autorités en matière de paix civile jusqu'à tout récemment, précisant que l'armée a repris le contrôle de la ville en octobre dernier. Le Représentant spécial a souligné aussi que les autorités libyennes devraient aussi de toute urgence réactiver le système judiciaire afin que les auteurs de crimes et de délits ne restent pas impunis et que la loi soit appliquée. Par ailleurs, la MANUL continue de travailler sur le dossier des personnes détenues lors de la guerre civile, pressant les ministères de la Justice, de la Défense et de l'Intérieur d'accélérer l'examen des cas concernés et d'enquêter sur les cas de mauvais traitements et d'actes de torture. Il a constaté que les centres de détention, qui sont aux mains des milices, n'étaient toujours pas contrôlés par le ministère de la Justice. Tweet Share Précédent Suivant