Tweet Share KOWEIT (TAP) - Les candidats de la minorité chiite ont remporté près d'un tiers des sièges aux législatives organisées samedi au Koweït, marquées par le boycotte des partis d'opposition, selon les résultats officiels publiés tôt dimanche matin. Les chiites, qui forment un tiers de la population, ont remporté 15 des 50 sièges au Parlement alors qu'ils ne disposaient que de sept élus dans la précédente assemblée, selon ces résultats communiqués par la Commission nationale électorale. Les islamistes sunnites, qui ont largment boycotté le scrutin, ont eux remporté 4 sièges, contre 23 sortants. Selon le site du ministère de l'Information, la participation s'est élevée à 38,8pc. Mais selon un ancien parlementaire qui a boycotté le scrutin, Khaled Al-Sultan, la participation n'a pas dépassé 26,7PC. Le participation était l'un des principaux enjeu du scrutin, le deuxième en 10 mois: l'opposition misait sur un taux d'abstention de 70PC alors que les candidats pro-gouvernementaux espéraient mobiliser plus de 50PC des électeurs. Les chefs de plusieurs tribus bédouines avaient appelé au boycott, à l'instar des dirigeants de l'opposition islamiste, nationaliste et libérale, qui contestent un amendement de la loi électorale prévoyant que chaque électeur choisisse désormais un seul candidat, alors qu'il pouvait auparavant désigner jusqu'à quatre candidats. L'opposition, qui disposait de 36 des 50 sièges de la Chambre dissoute en juin, estimait que le fait de ne choisir qu'un seul candidat favorisait les achats de vote et devait permettre au pouvoir d'obtenir une assemblée à sa solde. Le scrutin était le cinquième depuis mi-2006 dans ce pays, première monarchie du Golfe à s'être dotée d'un Parlement élu en 1962 et secoué par des crises politiques à répétition. Durant la même période, neuf gouvernements ont démissionné. L'opposition réclame des réformes démocratiques de fond pour réduire l'emprise de la famille régnante sur les rouages de l'Etat, avec un gouvernement issu de la majorité parlementaire et une meilleure lutte contre la corruption, mais elle n'a jamais contesté le règne de la dynastie Al-Sabah, au pouvoir depuis plus de 250 ans. Tweet Share Précédent Suivant