Tweet Share WASHINGTON (TAP) - La diplomatie américaine a dénoncé jeudi les groupes de jihadistes combattant en Syrie, notamment le Front Al-Nosra, estimant que ces organisations affiliées à Al-Qaïda ne représentaient aucunement la volonté du peuple syrien opposé au régime de Damas. "L'existence de ces groupes extrémistes en Syrie constitue pour nous une source d'inquiétude. Bien qu'ils forment une relative petite partie de l'opposition au (président syrien Bachar) al-Assad, ces groupes—Al-Qaïda et consorts—essaient justement de tirer avantage de la situation qu'Assad a créée", a fustigé le porte-parole adjoint du département d'Etat, Mark Toner. Les Etats-Unis expriment depuis des mois leurs craintes d'un "détournement de la révolution syrienne" par des islamistes radicaux armés. "Nous avons dit clairement qu'ils ne représentaient pas la volonté du peuple syrien", a insisté M. Toner. Le diplomate n'a pas voulu confirmer, ni démentir, l'éventuelle inscription sur la liste américaine des "organisations terroristes étrangères" du groupe radical, le Front Al-Nosra. "Je n'ai rien à annoncer sur ce front pour l'instant", a-t-il répondu à des journalistes. Al-Nosra est une organisation jihadiste dont on connaît peu de choses car ses hommes refusent de parler, tant aux journalistes qu'aux habitants en Syrie. Inconnu avant le début de la révolte en Syrie en mars 2011, et accusé un temps d'être une émanation des renseignements syriens, ce Front a revendiqué la plupart des attentats-suicides qui ont ensanglanté le pays, notamment à Alep, Damas et Deir Ezzor. Deux autres grands groupes jihadistes sont implantés en Syrie, Ghouraba al-Cham (Les étrangers de Damas), qui regroupe essentiellement des islamistes turcs et venus des pays de l'ex-Union soviétique, et Ahrar al-Cham (Les hommes libres de Damas), composé de combattants venus du Liban et d'Irak. Tweet Share Suivant