MOSCOU, 17 juil 2009 (TAP) - Les essais de missiles intercontinentaux russes Boulava, qui doivent équiper les sous-marins nucléaires de quatrième génération, vont se poursuivre en dépit d'un nouvel échec le 15 juillet, a assuré vendredi une source du complexe militaro-industriel. "Il n'y a pas d'essai sans incident", a déclaré cette source non identifiée, citée par les agences Itar-Tass et Interfax, soulignant que les causes de l'échec du test effectué en mer Blanche, dans le nord de la Russie, seraient "minutieusement analysées". Le ministère russe de la Défense avait indiqué jeudi qu'un missile Boulava lancé depuis le croiseur sous-marin lanceur d'engins Dmitri Donskoï avait pris une mauvaise direction et s'était désintégré en vol à la suite d'une défaillance au premier étage de la fusée. "Une commission chargée d'enquêter sur les causes de l'échec a été constituée", avait-il ajouté. L'incident aurait pu être provoqué par "une surchauffe du fuselage du missile ayant modifié la trajectoire de celui-ci qui s'est ensuite automatiquement désintégré", selon la source non identifiée du complexe militaro-industriel. "Le moteur de l'étage supérieur a fonctionné pendant 28 secondes", selon le complexe militaro-industriel, cité par Itar-Ttass. La marine russe a procédé jusqu'ici à dix tests de missiles Boulava, dont cinq ont été des échecs. En décembre 2008, un Boulava lancé depuis le Dmitri Donskoï en mer Blanche en direction du polygone de Koura au Kamtchatka (Extrême-Orient russe) avait lui aussi explosé en l'air. D'une portée de 8.000 kilomètres, le Boulava (SS-NX-30 dans la classification de l'Otan) peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes à trajectoire indépendante. Il doit équiper les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de 4e génération de la marine russe de classe Borée (projet 955) qui sont en construction à l'usine Sevmach (Iouri Dolgorouki, Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh).