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Le premier ministre ouvre la 2ème édition des entretiens de la Méditerranée
Publié dans TAP le 25 - 05 - 2010

Adopter des stratégies communes dans des domaines prioritaires
Créer une banque euro méditerranéenne de développement
Hammamet, 25 Mai 2010 (TAP)- La deuxième édition des "entretiens de la Méditerranée" a été ouverte, mardi à Hammamet, par M. Mohamed Ghannouchi, premier ministre. "Les entretiens de la Méditerranée" sont organisés les 25 et 26 Mai, sous le haut patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali, à la veille du sommet des chefs d'Etats des pays de l'Union Pour la Méditerranée .
Ils rassemblent d'éminentes personnalités politiques, des chefs d'entreprises et des experts de renom.
Cette édition se tient à l'initiative de l'institut arabe des chefs d'entreprises et l'institut de prospective économique du monde méditerranéen, en collaboration avec l'institut européen de la méditerranée.
M. Mohamed Ghannouchi a indiqué, lors de la séance d'ouverture, que toute augmentation de 1% du taux de croissance du PIB des pays du sud et de l'est de la Méditerranée entraîne une croissance de 0,2 à 0,3 % en moyenne du PIB des pays de la rive nord de la Méditerranée.
Inversement, toute croissance de 1% du PIB de l'Union Européenne se traduit par une augmentation de 0,4 à 0,6 % du taux de croissance du PIB des pays méditerranéens. Ainsi, se confirme la nécessité impérieuse qu'il y aurait de consolider les fondements d'un partenariat euro-méditerranéen actif et durable, a affirmé le premier ministre.
Il a rappelé que le Président Ben Ali, a appelé dès 1993, dans son discours devant le Parlement Européen, à Strasbourg, à apporter des solutions radicales aux divers problèmes auxquels sont confrontées les deux rives de la Méditerranée, dans le cadre d'un contrat de civilisation pour le co-développement.
C'est aussi ce qui a été proclamé lors du Sommet des pays de l'Union Européenne, du Sud et de l'Est de la Méditerranée, tenu à Paris en juillet 2008.
Nonobstant, a souligné le premier ministre, les investissements européens dans le Sud et dans l'Est de la Méditerranée sont restés modestes. De même, les échanges commerciaux entre les pays de la rive sud de la Méditerranée sont demeurés faibles, au-dessous de 7 %. Le soutien financier européen aux pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée est, lui aussi, resté limité en dépit de l'amélioration constatée en la matière à la suite de la conclusion des accords d'association, notamment dans le cadre du programme MEDA et du mécanisme financier de la politique de voisinage.
M.Ghannouchi a avancé qu'il apparaît avec évidence que le processus de Barcelons n'a pas tenu ses promesses en termes de réduction de la fracture de développement avec l'élargissement de la disparité du revenu par tête d'habitant entre les pays du Nord et ceux du Sud de la Méditerranée. Face à ce constat, il s'agit, selon lui, de promouvoir une nouvelle vision basée sur des stratégie à même d'accélérer le rythme d'intégration économique de l'espace euro-méditerranéen d'une manière qui soit profitable à tous, au nord comme au sud de la Méditerranée.
La nouvelle vision doit prendre en compte les évolutions que connaissent la plupart des pays du sud et de l'est de la Méditerranée et les changements survenus au niveau de la structure de leurs économies et de leurs sociétés respectives, à la lumière des réformes fondamentales qu'ils ont menées au cours des deux décennies écoulées.
Cette démarche a permis d'accélérer le rythme de croissance, d'élever la compétitivité et de polariser davantage d'investissements extérieurs vers ces pays, lesquels ont atteint au cours de la période 2006-2009, quelque 160 milliards de dollars.
Le premier ministre a indiqué qu'en Tunisie, un processus de réformes a permis de réaliser une mutation qualitative au niveau de la structure de l'économie nationale, de la diversification de sa base et du renforcement de l'importance des activités à contenu cognitif élevé dont le taux a atteint 25 % du PIB, en 2009.
Le pays a réussi à améliorer d'une manière significative l'environnement de l'investissement, ce qui a rejailli positivement sur l'attractivité des investissements extérieurs qui ont avoisiné les 5 % du PIB au cours des trois dernières années, grâce à l'afflux croissant des investissements directs extérieurs dans les activités à haute valeur ajoutée et à contenu technologique élevé, à l'instar des composants automobiles et aéronautiques et des technologies de l'information et de la communication.
Notre destin, dans l'espace euro-méditerranéen, a poursuivi le premier ministre, est, donc, de raffermir davantage les relations de coopération à tous les niveaux, d'explorer toutes les voies et modalités possibles de complémentarité et d'imbrication des intérêts et de mettre à profit tous les moyens et toutes les potentialités afin de consolider les fondements d'un ensemble régional solidaire et en mesure d'interagir avec les données et les réalités du monde d'aujourd'hui, lequel se distingue par le durcissement de la concurrence et l'avènement de grandes puissances économiques dotées d'un potentiel de production gigantesque et d'une compétitivité croissante.
Aussi, la vision commune de l'espace euro-méditerranéen doit-elle prendre en considération l'inéluctabilité du renforcement de l'interconnexion des économies des pays du nord et du sud de la Méditerranée. Ceci favorisera la création, pour les deux parties, de nouvelles opportunités de croissance, compte tenu de l'impact positif qu'une telle démarche ne manquerait pas d'avoir sur l'accroissement des échanges commerciaux entre les deux rives et l'amélioration de la compétitivité face aux autres espaces.
M.Ghannouchi a déclaré que notre ambition est d'adopter des stratégies communes dans des domaines prioritaires dont notamment la protection de la Méditerranée contre la pollution tant ce bassin constitue notre héritage commun et notre espace vital dont dépend notre présent et notre avenir.
Il est impératif qu'il y ait conjonction des efforts pour la protéger de tous les périls écologiques qui la menacent. Ses eaux, a t-il rappelé, qui ne représentent pourtant que 0,1 % de la surface des mers du globe, ne se renouvellent qu'une seule fois tous les cent ans.
C'est dans ce cadre que s'inscrivent les propositions faites par le président Zine El Abidine Ben Ali lors du Sommet de Paris "Processus de Barcelone-Union pour la Méditerranée", et notamment celles relatives à la création d'une agence méditerranéenne de la protection de l'environnement et du littoral.
Les énergies alternatives et renouvelables figurent elles aussi parmi les principaux domaines sur lesquels un accent particulier doit être mis et notamment l'énergie solaire. Dans ce domaine, le besoin se confirme d'activer le plan solaire méditerranen et de s'employer à concrétiser l'objectif fixé par le premier Sommet de l'Union pour la Méditerranée et consistant à produire 20 000 mégawatts supplémentaires à partir des énergies renouvelables d'ici 2020.
Il s'agit, également, a t-il poursuivi, de promouvoir des projets communs dans le domaine de la recherche scientifique et l'innovation technologique, ce qui implique le renforcement des liens et du partenariat entre les centres et les unités de recherche des deux rives de la Méditerranée, la mise en place d'un réseau euro-méditerranéen à cet effet, la valorisation des brevets d'invention, le développement de la coopération et de l'échange d'expertise entre les pôles technologiques dans les divers pays de l'espace euro-méditerranéen et la promotion des unités de recherche-développement dans les entreprises économiques, et en particulier celles opérant dans les secteurs porteurs et les activités innovantes.
Il est tout aussi important de resserer les liens et la coopération entre les établissements universitaires, notamment à travers l'échange de professeurs et d'étudiants, le renforcement et l'homologation des diplômes universitaires communs, outre le développement de la coopération et du partenariat en matière de certification de la compétence au profit des diplômés de l'enseignement supérieur dans les filières scientifiques et technologiques.
M.Ghannouchi a estimé qu'il est extrêmement important de hâter le lancement des projets fixés dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée, notamment les autoroutes maritimes, l'interconnexion électrique et l'accroissement du haut débit de l'Internet, et ce, en parallèle avec la mise en réseau des infrastructures des pays du sud de la Méditerranée, notamment les autoroutes et les voies ferrées.
Il y a un réel besoin, a-il relevé, de renforcer les mécanismes de financement existants, en permettant aux pays du sud de la Méditerranée ayant fait des progrès importants sur la voie de l'intégration dans l'espace euro méditerranéen de bénéficier du concours des fonds structurels européens et des agences européennes spécialisées, afin qu'ils puissent accélérer leur rythme d'intégration dans cet espace.
Il y a aussi besoin de créer une banque euro méditerranéenne de développement pour soutenir les efforts déployés en matière d'amélioration des infrastructures, de développement des ressources humaines et de promotion de l'initiative privée, outre la création et l'innovation.
Les opérateurs économiques et hommes d'affaires des deux rives de la Méditerranée ont un rôle essentiel à jouer pour consolider les communications entre eux, explorer encore plus d'opportunités et possibilités de réalisation de projets communs, de tirer profit des mécanismes adoptés en matière de règles du cumul d'origine et de s'insérer dans les réseaux euro méditerranéens de marketing et de distribution.
Le premier ministre a indiqué que les entreprises économiques dans l'espace euro méditerranéen sont, elles aussi, appelées à s'ouvrir davantage sur les marchés hors de cet espace, notamment les marchés africains, et à y réaliser des projets communs.
L'interdépendance et l'imbrication des entreprises des deux rives de la Méditerranée ont désormais de grandes opportunités pour s'affirmer dans maints secteurs, comme c'est le cas, en particulier, de l'industrie du textile et de l'habillement qui offre de grandes possibilités et d'importantes perspectives de complémentarité dans le cadre de l'espace euro méditerranéen, ce qui permet de la diversifier davantage et d'en accroître la valeur ajoutée.
Il en va de même pour les industries mécaniques et électriques qui ont connu, au cours de cette dernière période, un développement significatif dans les pays du sud de la Méditerranée et pour lesquelles s'offrent de larges horizons de partenariat et de complémentarité.
De grandes possibilités existent, aussi, dans le secteur des services, étant donné le potentiel des pays du sud de la Méditerranée en termes de ressources humaines répondant de plus en plus aux exigences de la nouvelle économie.
M.Ghannouchi a affirmé, en conclusion, que notre espace dispose d'atouts suffisants qui l'habilitent à constituer un pôle de développement en mesure de rayonner et d'influer à l'échelle planétaire.


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