NEW YORK (Nations unies), 26 août 2010 (TAP) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a débattu une nouvelle fois mercredi de l'épineux problème de l'incarcération et du jugement des personnes capturées lors d'actes de piraterie au large de la Somalie, sans prendre de décision. Dans une déclaration adoptée à l'unanimité, le Conseil a réitéré son appel à "trouver des solutions à long terme au problème de la poursuite des suspects et de l'incarcération des coupables", afin de concourir à "asseoir la primauté du droit en Somalie". Le Conseil prend note de différentes options suggérées dans le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour juger les pirates présumés. Ces options comprennent la création de chambres spéciales dans les instances judiciaires nationales, ou d'un tribunal régional, voire même d'un tribunal international. Mais il ne choisit pas entre ces options, se contentant d'y voir un "solide point de départ" pour des travaux futurs. Il félicite les Etats de la région, notamment le Kenya et les Seychelles, de "leurs efforts pour traduire les pirates présumés devant leurs juridictions nationales". Il accueille enfin favorablement l'intention de Ban Ki-moon de nommer un conseiller spécial pour les questions juridiques liées à la piraterie au large des côtes somaliennes. Selon des sources diplomatiques, l'ONU devrait annoncer ce jeudi la nomination à ce poste de l'ancien ministre français Jack Lang. Une flottille internationale de navires de guerre patrouille depuis plus d'un an dans la zone située au nord de la Somalie dans le golfe d'Aden pour tenter de mettre les pirates en échec. Mais les pays qui ont arrêté des pirates se sont souvent heurtés à des obstacles administratifs pour les juger.