QUITO, 2 oct 2010 (tap) - Le président équatorien Rafael Correa a affirmé vendredi que des policiers avaient ouvertement cherché à le tuer jeudi après avoir tenté en vain de soulever les forces armées contre lui . "Ils voulaient le soulèvement des forces armées (...) Comme ils ont échoué, alors la tactique a été de viser le président", a-t-il déclaré lors d'un entretien télévisé. Rafael Correa a été retenu jeudi pendant plusieurs heures dans un hôpital de la capitale équatorienne par des policiers qui exigeaient d'annuler une loi supprimant certaines primes dans la fonction publique. Il en est sorti à l'issue d'une opération militaire qui a débouché sur un échange nourri de tirs entre la police et l'armée . Selon le président équatorien, ces policiers "manipulés" par l'opposition avaient dans un premier temps orchestré des troubles, en espérant que les forces armées se joindraient au mouvement. Ils ont ensuite décidé de le tuer. M. Correa a cité pour preuves "les cinq impacts de balle" sur la voiture blindée à bord de laquelle il a quitté l'hôpital, en expliquant qu'un policier d'élite venu le défendre avait été tué à sa place: "la balle était pour moi", a-t-il dit. Il a ensuite salué "le sens du sacrifice" de sa garde rapprochée, même dans la voiture, où trois policiers se sont couchés sur lui pour le protéger au péril de leur vie. Selon lui, sa mort aurait ensuite été présentée comme un accident lié "aux échanges de tirs".