Ahmadinejad réélu, heurts dans les rues de Téhéran ... Paris, 10 août 2009 (TAP) - L'ambassade de France à Téhéran avait pour consigne d'accueillir des manifestants iraniens ''poursuivis'' si ceux-ci lui demandaient refuge, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, au quotidien ''Aujourd'hui en France'' publié lundi. Le chef de la diplomatie française fait référence aux aveux attribués à une employée franco-iranienne de l'ambassade, Nazak Afshar, lors de son procès aux côtés de l'universitaire française Clotilde Reiss et d'autres manifestants contre le régime, devant un tribunal de Téhéran samedi. ''Celle-ci a dit samedi, ce qui est juste, que si des manifestants poursuivis cherchaient refuge à l'ambassade de France, la consigne était d'ouvrir la porte'', a déclaré M. Kouchner au Parisien, ajoutant: ''C'est une consigne de tous les Européens. C'est notre tradition démocratique''. Revenant sur le cas de Melle Reiss, emprisonnée en Iran depuis le 1 juillet pour sa participation présumée au mouvement de contestation ayant suivi la réélection du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, M. Kouchner a répété que les accusations retenues contre elle ''sont dénuées de tout fondement''. Samedi, la Française de 24 ans, enseignante à l'Université d'Ispahan (centre de l'Iran), avait reconnu, selon l'agence officielle iranienne Irna, avoir participé à des manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l'ambassade de France. ''Ces +aveux+ ont été probablement sollicités!'', a dénoncé M. Kouchner. ''On ne peut l'accuser de rien du tout''.