TUNIS, 28 oct 2010 (TAP) - De purs moments d'émotion ont été vécus mercredi soir, au théâtre municipal de Tunis, avec la montée sur le podium de Tahar Chériaa, Père fondateur des JCC mais aussi, le père des cinémas tunisien, arabe et africain. Affaibli par la maladie, Tahar Chériaa n'a pas manqué le rendez-vous, celui des retrouvailles avec tous ceux qui l'ont côtoyé de loin ou de près, pour partager l'ambiance festive et créative d'une biennale, à qui il a donné vie, il y a déjà 44 ans. Avec une nostalgie certaine à cette belle époque, Tahar Chériaa s'est déclaré "fier de voir ce festival perdurer, tout comme il est fier d'appartenir à la Tunisie, un pays qui veille à entretenir l'action culturelle sincère". Rendant hommage au pionnier et au fondateur, l'homme de cinéma tunisien, Mohamed Chellouf, a choisi de lui dédier un court métrage documentaire où il revient sur des moments historiques et des témoignages éloquents parlant de Tahar Chériaa qui a fait de l'image son principal outil de militantisme. La nouvelle génération de jeunes cinéastes s'est associée à cet hommage en esquissant à travers un documentaire, certains aspects du parcours de cet artiste qui marque les annales du septième art. La passion de Tahar Chériaa s'est nourrie dans les clubs de cinéma avant de fonder en 1966 les JCC. Il avait aussi joué un rôle actif dans la création aussi du Festival du cinéma de Ouagadougou (Burkina Faso). Des pages entières demeurent cependant insuffisantes pour résumer une carrière et pour introduire, Tahar Chériaa, le symbole et la légende.