TUNIS, 28 oct 2010 (TAP) - «La Tunisie constitue un exemple à suivre pour les pays émergents en matière de libéralisation des échanges», a déclaré, M. Pascal Lamy Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), lors d'un point de presse, tenu, jeudi, à Tunis. Le directeur général de l'OMC a indiqué que la Tunisie est un pays qui correspond parfaitement à la définition d'un pays émergent, dans la mesure où les autorités ont décidé d'ouvrir l'économie à l'international pour réaliser les objectifs de développement escomptés. Parmi les questions soulevées par M.Lamy, au cours de cette conférence de presse, l'avancement des négociations multilatérales en vue de la conclusion du round de Doha. A ce sujet, il a souligné l'enjeu d'une conclusion aussi rapide que possible du cycle de Doha, entamé au Qatar en 2001, afin de faire bénéficier les pays en développement des avantages de la libéralisation du commerce international. Le directeur général de l'OMC a avancé, à ce propos, que la Tunisie a exprimé le souhait de voir ces négociations aboutir dans les meilleurs délais, d'autant qu'elle a enregistré des résultats probants en matière de libéralisation commerciale. Le débat a porté notamment, sur les perspectives de développement économique de la Tunisie en période post-crise et les prévisions du commerce mondial, au cours de la prochaine période. S'agissant des effets de la crise, le directeur général de l'OMC a indiqué que la Tunisie, "forte de sa souplesse économique et de son non recours aux produits financiers sophistiqués a pu tirer son épingle du jeu". Pour ce qui est des prévisions du commerce mondial, il a relevé que l'évolution du volume des échanges mondiaux est estimée en 2010 à (+13) contre (-12%) en 2009, expliquant cette remontée par la reprise aussi bien de la demande que de l'offre, en raison de la non restriction du commerce. Concernant les estimations pour 2011, M. Lamy a fait savoir que les prévisions demeurent "floues", notant, toutefois, que la croissance des échanges mondiaux demeure tributaire de la croissance de la production, qu'elle soit localisée ou pas. Il a souligné, à ce propos, que la Tunisie qui a opté pour le modèle de production intégré, constitue, un bon modèle à suivre dans ce domaine.