TUNIS, 11 août 2009 (TAP) – "C'est le Sida qu'il faut exclure, non les séropositifs" est l'intitulé d'une campagne lancée, mardi, à Tunis, à l'initiative de l'Association tunisienne de lutte contre les MST et le SIDA (ATL) et avec l'appui notamment, du programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA). Cette campagne se veut "un véritable appel à la tolérance et un refus de toute forme de stigmatisation ou de discrimination envers les personnes vivant avec le VIH." Son lancement a été annoncé lors d'un déjeuner de presse axé sur le rôle que jouent les médias en Tunisie dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination envers des personnes vivant avec le VIH. La rencontre a permis, également, d'identifier les besoins des participants pour le renforcement de leur potentiel et d'explorer les opportunités de partenariat entre médias et organisations spécialisées. Le principal obstacle à la lutte contre la propagation du VIH, c'est la stigmatisation, a affirmé le président de l'ATL, section de Tunis, au cours de cette rencontre. Il a mis l'accent sur l'impératif de promouvoir la tolérance au service du développement sanitaire et du développement tout court. Les participants ont mis en lumière le potentiel des médias dans la riposte au VIH. Ils ont souligné l'impact positif que peut avoir une information correcte et objective sur les comportements. Une information présente durant toute l'année et non à titre événementiel, ce qui serait à même de contribuer à la création d'un environnement favorable à la prévention de l'infection, ont-ils noté. Il est à signaler que le programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) se penche sur l'élaboration d'un glossaire trilingue de vocabulaire qu'il faut utiliser loin de toute forme de stigmatisation. L'accent a été mis, également, sur la relation entre droits de l'homme et VIH. Le conférencier a souligné l'importance qu'il y a d'intégrer la dimension des droits de l'homme dans tous les programmes et plans de lutte contre cette infection. L'objectif étant d'assurer la rentabilité et l'efficacité de la riposte. Des personnes vivant avec le VIH ont pris part à cette journée organisée à l'initiative de l'ATL, avec l'appui de l'ONUSIDA le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.