TUNIS, 29 oct 2010 (TAP) - Le 35e congrès national de médecine s'est ouvert, vendredi, à Tunis, avec pour thème principal « les cancers en Tunisie ». Cette manifestation scientifique de deux jours est organisée chaque année par la société tunisienne des sciences médicales (STSM). D'autres thèmes comme les broncho-pneumopathies chroniques obstructives, les avortements médicamenteux, les rhumatismes et la médecine interne, figurent à l'ordre du jour des tables rondes. Un atelier animé par l'Office nationale de la famille et de la population est prévu pour la journée de samedi sur les droits en santé sexuelle et de la reproduction (SSR) et la détection précoce du cancer du sein par examen clinique. Présidant la séance d'ouverture, M. Mondher Zenaidi, ministre de la santé publique, a mis en exergue les efforts consentis par la STSM, depuis plus d'un siècle, en matière de formation et de recyclage des médecins, ainsi que dans le domaine de l'impulsion de la recherche scientifique. Il a rappelé les objectifs tracés dans le nouveau Programme présidentiel visant, notamment, à porter à 1,5 pc, la part de la recherche scientifique dans le PIB, en 2014, contre 1,25 actuellement. La mise en ligne depuis un an de la revue « la Tunisie médicale » de la STSM et son interconnexion avec le site international MedLine (base de données internationale de référence pour les médecins), ne manquera pas d'enrichir les acquis des praticiens tunisiens et d'impulser la recherche, a ajouté le ministre dans le même ordre d'idées . La STSM oeuvre, également, au développement de la coopération avec les pays du Maghreb à travers l'organisation de congrès médicaux et sa participation à l'évaluation des études réalisées par les médecins maghrébins candidats au Prix du Président de la République des sociétés maghrébines de médecine associées. M. Zenaidi a ensuite passé en revue les composantes du programme national de lutte contre le cancer mis en place en 2001, mettant en exergue, notamment l'intérêt grandissant accordé à la prise en charge psychologique des malades et au développement des soins palliatifs, à travers la création, depuis 2000, d'un mastère spécialisé et l'ouverture, depuis 2007, d'une unité des soins palliatifs à l'hôpital Salah Azaiez, d'une capacité d'accueil de 8 lits Le ministère se penche à présent, sur l'élaboration d'une étude pour examiner les moyens de promouvoir les soins palliatifs au sein de la famille, a assuré M. Zenaidi. Le département oeuvre, également, à la concrétisation de la stratégie ordonnée par le Chef de l'Etat, en juin 2010, relative au renforcement du dépistage précoce du cancer et à la consolidation du réseau des établissements hospitaliers spécialisés, dans les régions. Il a évoqué les nouvelles structures de prise en charge de la maladie, comme le Centre de cancérologie, à l'Ariana, et l'Institut Ezzahraoui, lancé avec le soutien de l'Association Saida de lutte contre le cancer que préside Mme Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat.