TUNIS, 23 nov 2010 (TAP) - La Tunisie est en passe de devenir un grand chantier à ciel ouvert avec la construction, d'ici de 2020, de 1500 km de routes classées et d'autoroutes. L'objectif est de doter le pays d'un réseau de routes modernes devant relier le Nord du pays au Sud en passant par le Centre et le Nord-ouest. Il s'agit de désenclaver les zones reculées et de renforcer la compétitivité des différentes régions du pays de manière à attirer l'investissement notamment étranger et de promouvoir l'emploi et l'exportation. Les autoroutes qui s'étendront sur 1200 km en 2016, serviront de voies d'accès à l'espace maghrébin reliant la capitale aux frontières libyennes sur 590 km et algériennes sur 207 km. Actuellement, le réseau d'autoroutes exploité s'étend sur 360 km répartis sur l'autoroute Tunis-Sfax (240 km), Tunis-Medjez El Bab (67km) et Tunis-Bizerte (53 km). Les décisions annoncées par le chef de l'Etat à l'occasion du 23ème anniversaire du Changement visent à donner une impulsion au secteur durant la période 2010/2014. Elles portent sur la réalisation de nouveaux tronçons autoroutiers reliant Sfax à Gabès, Gabès à Medenine-Ras Jedir, Oued Zargua à Boussalem, Enfidha-Kairouan-Sidi Bouzid-Kasserine-Gafsa. Dans le cadre de la mise en œuvre de ces décisions, l'Etat a procédé à l'augmentation du capital de la Société Tunisie autoroutes de 729 millions de dinars le portant à environ 1000 millions de dinars afin de pouvoir réaliser ces projets (753km) dont les coûts s'élèvent à 3 798 millions de dinars. Tunisie Autoroutes a lancé, le 12 novembre 2010, un appel d'offres international portant sur la réalisation de l'autoroute Oued Zargua-Boussalem dont les travaux devraient démarrer durant le troisième trimestre de 2011 et durer 36 mois. Le coût de ce tronçon qui s'étend sur 70 km est estimé à 540 millions de dinars. Le projet prévoit la construction de trois échangeurs au niveau d'Oued Zerga, Béja et Bousalem. Il s'agit, également, de construire 23 ponts dont 7 passages sous-terrains, de réaliser 4 ouvrages hydrauliques, d'aménager une aire de repos et des stations de péage. Les travaux de construction de l'autoroute Gabés-Médenine sur 90 km vont démarrer, début 2012, et ce, après le lancement des appels d'offres. En ce qui concerne l'autoroute Médenine-Ras Jedir sur 92 km et l'élargissement à deux voies sur 12 km de la route nationale n°1 jusqu'aux frontières libyennes, les services concernés se penchent, actuellement, sur l'élaboration des appels d'offres. Les travaux démarreront durant le premier trimestre 2012. Les travaux de mise en oeuvre du premier tronçon de l'autoroute Sfax-Ras Jedir viennent de démarrer. Le coût de ce tronçon qui relie Sfax à Gabès sur 155 km s'élève à 502 millions de dinars. Le projet de l'autoroute Tunis-Hammamet consiste quant à lui en l'élargissement de ce tronçon à 3 voies, dans chaque sens, sur 51 km, moyennant une enveloppe de 72 millions de dinars. Dans le même cadre, l'appel d'offres concernant la réalisation des études relatives à l'autoroute reliant Enfidha-Kairouan-Sidi Bouzid-Kasserine-Gafsa (350 km) a été lancé en août 2010. L'élaboration des études démarrera au cours du 1er trimestre 2011. Ces divers projets permettront d'accroître le rythme de réalisation des autoroutes en Tunisie, portant la moyenne de 15 km par an, au cours des dernières quinze années, à 120 km par an au cours de la période du XIIème plan de développement (2010-2014). Toujours au rayon des infrastructures routières, des travaux ont démarré pour l'aménagement et la réhabilitation de 1220 km de routes dans les diverses régions du pays, moyennant des investissements estimés à plus de 516 millions de dinars. D'autres projets routiers seront également réalisés au moyen d'une enveloppe de 168 millions de dinars et sont, actuellement, au stade du choix des entrepreneurs. Pour ce qui est du milieu rural, 760 km de pistes vicinales seront aménagées (79 pistes) dans 23 gouvernorats moyennant une enveloppe de 137 millions de dinars. Ces projets ont pour ultime objectif de garantir une meilleure complémentarité et intégration interrégionale, et ce, à travers la mise en place d'une infrastructure moderne et conforme aux normes internationales, l'amélioration du niveau de vie des citoyens et le développement de la qualité des services de transport.