Al Qods occupée, 10 jan 2011 (TAP) - Israël a rejeté lundi catégoriquement les critiques de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, à la suite de la destruction par Israël d'un bâtiment historique au coeur d'un quartier arabe d'Al Qods-Est annexée. "Appeler Jérusalem une colonie constitue un contresens, une insulte contre l'histoire de la ville", a déclaré à la presse le porte-parole des Affaires étrangères Ygal Palmor. "Il est incompréhensible que l'on mélange des questions de droit privé, de droit international et la politique", a-t-il estimé. Dans un communiqué publié à Bruxelles, Mme Ashton a condamné "fermement" la destruction de l'ex-hôtel Shepherd, dans le quartier palestinien de Cheikh Jarrah, et le projet de construction d'une nouvelle colonie illégale. Mme Ashton a rappelé que "les colonies sont illégales au regard du droit international". Les colonies "minent la confiance entre les parties et constituent un obstacle à la paix", a-t-elle estimé soulignant que "Jérusalem-Est fait partie des territoires palestiniens occupés" par Israël et que "l'UE ne reconnaît pas son annexion". Les autorités israéliennes ont détruit dimanche la plus grande partie de l'ancien hôtel Shepherd qui a servi de résidence à l'ex-Grand mufti d'Al Qods Amine al Husseini, dans la partie orientale d'Al Qods annexée après son occupation en 1967. L'objectif est de construire sur le site des logements destinés à des colons juifs. Cette démolition a été dénoncée par l'Autorité palestinienne qui a affirmé qu'elle sonnait le glas des tentatives de reprise des négociations de paix.