LE BARDO, 11 jan 2011 (TAP) - Les événements violents et les troubles perpétrés, ces derniers jours, dans certaines régions du pays, faisant de nombreuses victimes et d'importants dégâts matériels, ont été au centre de la séance plénière tenue, mardi matin, au siège de la Chambre des Conseillers. M. Abdallah Kallel, président de la Chambre des Conseillers, a souligné que des parties occultes mais qui sont connues de tous, ont exploité un incident à caractère social, qui peut exister dans tout pays, pour impliquer des jeunes dans des actes terroristes. Il a mis l'accent sur le souci du Président Zine El Abidine Ben Ali d'ouvrir la porte au dialogue afin de débattre des différentes revendications sociales. Il a relevé que la Tunisie compte parmi les rares pays au monde qui sont parvenus, ces dernières années, à éradiquer le phénomène de la pauvreté, de l'analphabétisme et les maladies, compte tenu du fait qu'il s'agit de facteurs qui empêchent tout individu de bénéficier des attributs d'une vie digne. Il a mis l'accent sur l'importance des décisions annoncées dans les discours du Président de la République, les 28 décembre 2010 et 10 janvier 2011, affirmant qu'il s'agit de véritables plans d'action permettant la création de postes d'emploi et de répondre aux attentes de tous les citoyens. Il a appelé à resserrer les rangs et à poursuivre l'action sous la direction du Chef de l'Etat, au service de la gloire et de l'invulnérabilité de la Tunisie. Les conseillers ont exprimé, lors du débat général, leur regret et leur profonde désapprobation de l'état d'anarchie et des actes de violence et de destruction perpétrés dans certaines régions intérieures du pays qui sont l'œuvre, ont-ils affirmé, d'éléments hostiles et cagoulés à la solde de l'étranger mettant l'accent sur l'implication de parties terroristes qui cherchent à exploiter les protestations populaires et en faire un alibi pour semer la discorde et le désordre et pousser les élèves et les étudiants dans une spirale de violence et de destruction sans aucun lien avec les revendications sociales légitimes et pacifiques. Ils ont affirmé que la violence et le désordre sont des comportements étrangers à la Tunisie, un pays connu pour ses traditions de dialogue, de concertation et de concorde, faisant remarquer que les derniers événements ont dévié de leur objectif initial. La revendication pacifique et légitime du droit au travail et au développement, ont-ils fait remarquer s'est transformée en une vague de violence et de destruction irrationnelle qui n'a aucun rapport avec le patriotisme et le comportement civique. Les conseillers ont souligné la nécessité pour les différentes composantes de la scène nationale de conjuguer les efforts, afin de contribuer à la concrétisation des récentes décisions et mesures présidentielles visant à répondre, de manière urgente et efficace, aux demandes des citoyens et en particulier les jeunes sans emploi. La réalisation de ces décisions, ont-ils affirmé, ne pourrait pas se faire à coups de baguette magique mais elle requiert un certain temps et beaucoup d'effort. Les conseillers ont salué le lancement par l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) dans toutes les régions du pays, d'une campagne urgente d'emploi en réponse aux récentes décisions présidentielles en faveur des demandeurs d'emploi. Ils ont, également, rendu hommage à la direction libyenne pour son noble soutien fraternel à la Tunisie en cette conjoncture difficile. Les conseillers sont unanimes à affirmer que l'allocution du Chef de l'Etat vient traduire l'attachement de la direction du pays à faire en sorte que le dialogue fécond et constructif fondé sur le respect, le consensus et de l'unité nationale soit la meilleure voie pour remédier à la situation et poursuivre le processus de développement national, après avoir eu la confirmation que le projet civilisationnel et moderniste du Changement est la première cible des courants hostiles à la modernisation et à l'ouverture qui tentent en vain de faire tomber la Tunisie dans la décadence. La conjoncture à laquelle fait face le pays, ont-ils relevé, commande à tous les tunisiens qui veillent jalousement sur les acquis du pays et le climat de la sécurité qui y prévaut, de resserrer les rangs pour défendre les acquis de la Tunisie et son indépendance contre toute ingérence étrangère et préserver l'autonomie de sa décision. Les conseillers ont recommandé de boycotter certains médias hostiles à la Tunisie et d'ouvrir la voie aux médias nationaux pour traiter les événements et les dossiers nationaux en toute objectivité, transparence et responsabilité. Ils ont, également, salué la décision du Chef de l'Etat d'insuffler un nouvel élan à la presse régionale, de manière à suivre de près la réalité dans les régions et d'être à l'écoute des préoccupations et attentes des citoyens.