TUNIS, 22 jan 2011 (TAP)- Les agents des forces de l'ordre ont manifesté, samedi, pour la deuxième journée consécutive, pour exprimer dans des marches pacifiques de protestation leur rejet de l'oppression et de l'injustice qu'ils ont subies sous l'ancien régime. Ils ont, également, fait part de leurs revendications qui consistent notamment en la régularisation de leurs situations matérielle et sociale. Ils ont, aussi, exprimé leur appui à la révolution du peuple tunisien, annonçant qu'ils sont innocents du sang des martyrs, faisant part de leur neutralité et de leur engagement à défendre la sécurité du pays et à en préserver les acquis. A Sidi Bouzid, des dizaines d'agents de la police et de la garde nationale ont parcouru la principale artère de la ville brandissant le drapeau tunisien, entonnant l'hymne national et portant des brassards rouges. Dans le gouvernorat de Bizerte, quelque deux mille agents de police et de garde nationale ont participé à une manifestation pacifique qui a parcouru les principaux boulevards de la ville dont celui du siège du gouvernorat. Ils ont appelé à la dissolution de la mutuelle des forces de la sûreté intérieur et à créer une structure syndicale relevant de l'Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT) qui sera chargée de défendre leurs droits. Les manifestants ont ensuite, récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la révolution populaire avant de rejoindre leurs postes de travail. Dans le gouvernorat de Médenine, les forces de l'ordre qui ont manifesté ont, également, appelé à la création d'un syndicat qui défend leurs droits et intérêts. Plusieurs citoyens se sont joints à la manifestation appelant à leur tour à rompre avec les symboles du RCD. Dans le gouvernorat de Sousse, les agents des différents services de sécurité ont salué la révolution du peuple tunisien et exprimé leur appui total et inconditionnel aux revendications exprimées. Au cours d'une marche qui a parcouru les principales artères de la ville de Sousse, les manifestants ont fait part de leur détermination à accomplir leur devoir professionnel, à préserver la sécurité et à protéger personnes et biens, appelant, par ailleurs, à juger quiconque, parmi les responsables du secteur, dont l'implication dans les affaires de corruption, de malversation et dans le pillage des richesse de pays, serait prouvée. Les manifestants ont appelé, à travers les slogans qu'ils ont scandés, l'UGTT à intervenir pour défendre les agents ayant subi des injustices et de contribuer à mettre en place un syndicat de police. Dans le gouvernorat de Kébili, des agents des forces de l'ordre et de la garde nationale ont organisé une marche pacifique qui a parcouru les principales rues de la ville. Ils ont scandé des slogans qui expriment leur allégeance à la Tunisie et leur disposition inconditionnelle à défendre la sécurité, la stabilité et le respect des choix du peuple. Dans le gouvernorat du Kef, une autre marche pacifique a été organisée par les forces de l'ordre qui ont appelé à l'amélioration de leurs conditions matérielles. C'est le cas, aussi, dans le gouvernorat de Nabeul où a eu lieu une marche pacifique des unités de sécurité. Cette marche s'est achevée devant le district de Nabeul où les manifestants ont appelé à la réconciliation avec le peuple, scandant des slogans sur leur allégeance permanente à la patrie et leur souci d'aider au retour à la vie normale, dans toutes les villes tunisiennes. D'autre part, plus de 400 agents de sécurité, des services pénitentiaires, de la protection civile et de la police ont organisé une marche pacifique qui a parcouru les rues de la ville. Une marche pacifique ayant réuni un grand nombre d'agents de sécurité, de la garde nationale, des services pénitentiaires et de rééducation, et des douanes a, en outre, été organisée dans le gouvernorat de Gafsa. Les participants y ont exprimé leur soutien aux revendications populaires et leur fierté des acquis réalisés par la révolution du peuple tunisien. Par ailleurs, des manifestants ont entamé une marche pacifique devant la caserne de l'ordre public, à la cité Douali, dans la ville de Gafsa. Ils portaient des brassards rouges, et brandissaient des drapeaux de la Tunisie et des banderoles appelant à la liberté et à la dignité, tout en scandant des slogans rejetant les politiques de répression pratiquées par l'ancien régime contre toutes les catégories et franges du peuple tunisien. La marche a parcouru les principales avenues de la ville avant de s'arrêter devant le siège de l'Union régionale du travail, pour lire un communiqué dans lequel les manifestants demandent, en particulier, la création d'un syndicat de base des cadre et agents de sécurité, afin de défendre leurs droits professionnels et sociaux. Dans le gouvernorat de Gabés, les agents de la protection civile ont organisé une marche qui a parcouru les principales artères de la ville pour attirer l'attention des autorités sur la dégradation de leur situation sociale et la nécessité d'améliorer leurs conditions de vie. Pour leur part, les agents de sécurité du gouvernorat de Jendouba ont appelé, dans un communiqué, au cours d'une marche pacifique, à la régularisation de leurs situations professionnelles, au niveau des heures de travail supplémentaires et à l'amendement des statuts des forces de sécurité intérieure, ainsi qu'à leur permettre de former un syndicat général qui remplacera la mutuelle.