TUNIS, 25 jan 2011 (TAP) - Les mouvements de protestation se sont poursuivis, mardi, dans différentes régions du pays, appelant à l'amélioration, à la régularisation des situations professionnelles et sociales et à fournir des opportunités d'emploi. A Moulares (gouvernorat de Gafsa), un groupe de jeunes chômeurs se sont rassemblés en un sit-in pour revendiquer des opportunités d'emploi dans la Société de Phosphates de Gafsa (CPG). Ces jeunes, parmi lesquels des diplômés du supérieur, ont installé des tentes au sein d'une unité de laverie de phosphates dans la ville, relevant de la CPG, ce qui a empêché les opérations de traitement et de transport du phosphate. Le correspondant de la TAP a indiqué que le mouvement de protestation a été élargi pour englober la région du bassin minier, engendrant l'arrêt des opérations de traitement du phosphate dans les laveries de Metaloui, Redeyef et Mdhila. Ces mouvements de protestation ont connu, également, la participation des agents des sociétés de surveillance et des agents municipaux qui ont revendiqué l'amélioration de leurs situations sociale et professionnelle. Les agents des sociétés de sous-traitance ont notamment appelé à leur intégration à la CPG. Par ailleurs, les agents de la municipalité de Gafsa ont manifesté pour revendiquer la régularisation de leur situation et l'amélioration des conditions du travail. Les agents municipaux de Sidi Bouzid et les employés du ''Magasin Général'' et de la maison de la culture ont appelé à la régularisation de leurs situations professionnelle et sociale et le départ du conseil municipal et du directeur de la maison de la culture. Au siège de l'union régionale de travail, un nombre important de diplômés du supérieur se sont rassemblés en un sit in appelant à l'annulation du concours du CAPES. A la Manouba, des travailleurs de la société de mise en valeur et de développement agricole ont revendiqué le versement de leurs salaires bloqués depuis six mois. Des groupes de jeunes au chômage depuis plusieurs années ont, également, manifesté revendiquant des opportunités d'emploi. A Ben Arous, les agents de l'imprimerie officielle ont observé une grève et ont revendiqué la démission de la direction générale actuelle et la révision du statut de l'entreprise qui emploie environ 600 agents. Des groupes de travailleurs se sont dirigés vers le siège du gouvernorat demandant le recouvrement de leurs droits. Les professionnels du secteur de la joaillerie à Sfax ont exprimé leur mécontentement face à la "détérioration" de leur situation et aux charges fiscales qu'ils subissent. D'autres professionnels des secteurs du cuir et chaussures se sont plaints du " secteur informel." Les agents municipaux se sont dirigés vers le siège de Radio Sfax réclamant l'amélioration de leur situation professionnelle et sociale alors que la commission administrative de l'union régionale du travail a appelé, mardi, dans un communiqué à une grève générale pour mercredi 26 janvier.