TOZEUR, 17 fév 2011 (TAP) - La révolution populaire et la chute de l'ancien régime ont accentué les maux du tourisme déjà présents dans la région de Tozeur. Plusieurs employés du secteur ont été licenciés en raison des difficultés financières auxquelles font face les unités hôtelières. Entre 2009 et 2010, 7 hôtels dans les villes de Tozeur et Nefta ont été fermés, impliquant la perte de 300 emplois. M. Hassen Omrane, licencié depuis deux ans d'un hôtel de la région, pointe du doigt certains propriétaires d'hôtels, intrus dans le secteur, encouragés par les nombreux avantages qui lui ont été accordés durant l'ancien régime. Ces propriétaires ont cherché à s'enrichir sans se soucier de la qualité du produit ni des conditions socioprofessionnelles des employés. Autre victime des opérations de licenciement de masse, Salem Mamecha qui estime que les difficultés financières de certains hôtels sont non fondées mais plutôt simulées par les propriétaires qui projettent d'investir dans d'autres régions. Résultat : un secteur affaibli, réduit à un tourisme de transit. Le tourisme saharien représente 3 pc seulement des nuitées passées à l'échelle nationale. Salem Mamecha appelle le gouvernement actuel à examiner d'urgence la situation des unités hôtelières fermées et à envisager la possibilité de les céder à de nouveaux investisseurs afin de réintégrer le personnel licencié et de relancer le secteur. Les deux employés contactés par la correspondante de l'agence Tunis Afrique Presse (TAP) ont affirmé que des solutions provisoires comme l'octroi, durant une année, d'une allocation de 200 dinars, ne résolvent pas le problème. A l'Union régionale du travail, les efforts sont déployés en vue de parvenir à un accord entre les employés et les patrons. Ces derniers ont préféré d'éviter la confrontation avec le personnel en raison de l'aggravation de la situation du secteur. Autre travailleurs touchés par les problèmes du tourisme à Tozeur, les sociétés de la sous-traitance (ménage et gardiennage).