TUNIS, 26 fév 2011 (TAP) - Les membres de la commission des jeunes journalistes, relevant du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ont évoqué la situation précaire des jeunes journalistes, dans de nombreuses entreprises de presse, au niveau de l'application de la législation et les rémunérations qui ne correspondent pas au niveau scientifique des travailleurs du secteur, réclamant la restructuration du secteur de l'information d'une manière générale. Au cours d'une conférence organisée, par la commission, samedi, dans les locaux du SNJT, sur le thème "Les situations précaires des jeunes journalistes: réalité et solutions", ils ont souligné la nécessité d'empêcher la double fonction, pour les travailleurs dans le secteur de l'information et d'appliquer les conventions collectives concernant les salaires. Les participants ont rappelé, dans ce sens, la situation des journalistes de "Dar Al Amal" qui organisent un sit-in, au siège du SNJT, depuis une semaine, pour revendiquer leurs droits légitimes, ainsi que ceux de nombreux journalistes travaillant à "Cactus", la revue "L'Observateur" et d'autres. Ils ont appelé à donner la priorité aux diplômés de l'Institut de presse et des sciences de l'information (IPSI) lors des recrutements dans les entreprises de presse et les bureaux de presse dans les administrations. Ils ont, en outre, demandé l'adoption du système de concours, pour ceux qui choisissent d'être orientés vers l'IPSI. Les participants à la conférence ont, d'autre part, appelé à la réouverture des bureaux de l'agence Tunis Afrique Presse (TAP) à l'étranger, et de reprendre la publication du bulletin "Journaliste tunisien" qui était diffusé, dans le passé, par l'Association des journalistes tunisiens. De son côté, le président du SNJT, Néji Bghouri, a expliqué que la situation des journalistes tunisiens, notamment les nouveaux diplômés de l'IPSI est très précaire en raison des pratiques illégales de certains propriétaires d'établissements de presse et de responsables de la rédaction qui font planer sur eux "les ciseaux de la censure" et les font travailler sans garanties légales ou matérielles. Il a insisté sur la nécessité de profiter des opportunités offertes par le Centre africain de perfectionnement de journalistes et communicateurs (CAPJC), opportunités de nature à aider à dépasser la problématique de l'absence de spécialisation, dans les programmes d'études pour les diplômés de l'IPSI. Le président du SNJT a, aussi, expliqué que le Syndicat oeuvrera pour l'amélioration de la situation des journalistes, en Tunisie, notamment en ce qui concerne les salaires et la lutte contre les dépassements à l'encontre des journalistes.