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Les raisins de la colère
HIER, 17 OCTOBRE GREVE GENERALE DES MEDIAS
Publié dans Le Temps le 18 - 10 - 2012

Revendications de 13 points, rejetées par le gouvernement
Soutien inconditionnel de l'UGTT
Un évènement de la plus haute importance dans l'histoire des médias nationaux a eu lieu hier en l'occurrence la grève générale des journalistes observée en la circonstance, un acte chevaleresque de la part des chevaliers de la plume.
Elle a connu un franc succès. Les télévisions, radios publiques et privées, presse électronique et presse écrites étaient de la partie. Les journalistes de Dar Assabah, porte-drapeau de la défense de la liberté de la parole, ont observé quant à eux la grève à l'instar de tous les gens du métier. Le recours à la grève générale a été décidé par le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) «après avoir épuisé toutes les voies menant au dialogue» et face à «l'attitude obstinée du gouvernement et de son refus de répondre favorablement aux revendications des journalistes et de l'ensemble du personnel exerçant au sein des entreprises de presse», lit-on dans la motion générale du bureau exécutif élargi du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), publiée le 25 septembre 2012. Selon cette motion, «les revendications des journalistes s'articulent autour des treize points suivants:
«1 - inscription de la liberté d'expression, de presse et de création sans aucune restriction dans le texte de la Constitution;
2 - application des décrets-lois n°115 et 116 publiés au Jort, mise en place de la haute autorité indépendante de l'information audiovisuelle (Haica) dans les plus brefs délais et rejet des projets de loi qui prévoient des sanctions pénales à l'encontre des journalistes ou qui limitent la liberté de presse et d'expression;
3 - garantie du droit d'accès du journaliste à l'information, conformément au décret-loi n°41 de l'année 2011;
4 - révision des récentes nominations parachutées à la tête des médias publics et de ceux placés sous administration judiciaire, dont le groupe de presse Dar Assabah, et annulation des décisions prises à cet effet tout en considérant la désignation à ces postes de personnes impliquées dans la propagande de l'ancien régime de Ben Ali comme une atteinte aux objectifs de la révolution en Tunisie;
5 - séparation effective entre l'administration et la rédaction, mise en place de comités de rédaction par voie d'élection ou de consensus, élaboration de charte de la rédaction et révision des textes qui ont été déjà élaborés;
6- rejet catégorique de toute atteinte au droit syndical, toutes restrictions et toute sanction à l'encontre des journalistes en raison de leurs positions syndicales et refus de toute retenues sur les salaires des journalistes grévistes;
7- régularisation des situations précaires dans les différents médias, rejet des modes de recrutement illégaux, et adoption de la transparence dans les concours, sur la base de la compétence et conformément aux dispositions du Code du travail et des conventions y afférentes;
8- réintégration des journalistes licenciés abusivement ou ceux auxquels on a mis fin aux contrats ou qui ont été mutés sans tenir compte des procédures légales en vigueur au sein de l'Etablissement de la radio tunisienne;
9- reconversion des arriérés des rémunérations des journalistes de Dar Assabah sous forme d'actions dans le capital de l'entreprise et la constitution d'une société de rédacteurs;
10- criminalisation des agressions physiques et matérielles à l'encontre des journalistes et des travailleurs du secteur et ouverture d'une enquête sérieuse concernant ces atteintes;
11- révision de la composition du Conseil d'administration de la Télévision tunisienne conformément aux normes internationales;
12- adoption d'une convention collective unifiée pour l'ensemble des journalistes tunisiens;
13- répartition équitable de la publicité publique ».
Partis politiques et différentes associations de la société civile ont apporté leur soutien à ce mouvement de grève. Dans ce même mouvement de solidarité la Voie Démocratique et Sociale Al-Massar a publié hier un communiqué où elle exprime son indéfectible appui aux journalistes pour leurs revendications légitimes que le Gouvernement refuse de prendre en considération. Al- Massar demande au Gouvernement de cesser de tergiverser, de répondre expressément aux revendications des journalistes et de surseoir aux nominations parachutées décidées dernièrement à la tête d'établissements d'information. Al- Massar réitère son appel à mettre fin au drame que traverse Dar Assabah, suite à l'obstination du Gouvernement et son dessein sournois misant sur le pourrissement de la situation. Il appelle tous les défenseurs de la liberté à apporter un soutien décisif et sans équivoque à la lutte des journalistes et des agents de cet établissement et tous ceux qui travaillent dans le secteur de l'information et défendent leurs droits et la liberté d'expression et de presse.
L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a renouvelé sa solidarité avec les journalistes. Le Syndicat de la Culture et de l'Information a décrété une grève de deux heures de solidarité avec les journalistes. Sami Tahri, secrétaire Général adjoint de l'UGTT est en grève de la faim avec les journalistes et le personnel de Dar Assabah depuis une semaine.
De même l'Union Tunisienne des Travailleurs (UTT) a exprimé, dans un communiqué publié hier, sa solidarité avec les journalistes tunisiens, en grève.
Elle appelle «tous les journalistes à resserrer les rangs autour de leur syndicat pour faire triompher leur juste cause, celle de la liberté de l'expression», lit-on dans le communiqué.
De son côté l'Union des Diplômés Chômeurs a été claire dans sa position en exprimant sa solidarité avec les journalistes. Elle affirme dans un communiqué publié hier que cette grève est le résultat de l'échec du Gouvernement Jébali dans le traitement des revendications des journalistes et ses tentatives continues de soumettre le secteur de l'information en nommant des personnes qui lui sont acquis et qui sont pro-Ennahdha. L'UDC rappelle que le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) revendique, entre autres, l'application des décrets 115 et 116 dans la mesure où ils ont un caractère obligatoire puisqu'ils ont été publiés au Journal officiel, l'accélération de la création de l'instance indépendante de l'audio-visuel, le refus des projets qui peuvent entraîner l'emprisonnement des journalistes et la limitation de la liberté de la presse et de l'expression. La Coordination nationale des diplômés chômeurs exprime sa solidarité de principe avec les journalistes grévistes défendant une information libre répondant aux attentes de la Révolution de la Liberté et de la Dignité. Elle considère que la grève du 17 octobre est un moment historique pour la réalisation des objectifs de la Révolution et contre le gouvernement de coalition. Elle est solidaire avec les journalistes dans leurs revendications matérielles et morales pour un emploi stable loin de toutes les formes de précarité. L'UDC est engagée avec toutes les forces vives et militantes, hommes d'information, magistrats, chômeurs... qui doivent unir leurs forces contre ceux qui sont contre la Révolution.
Le Temps
Zied El Hani : «La liberté de la presse conditionne toutes les autres libertés»
Zied El Heni, membre du syndicat national des journalistes (SNJ), a déclaré, hier sur les ondes de radioExpresFM, que « la grève générale que les journalistes tunisiens observent, aujourd'hui, pour la première fois depuis l'accession du pays à l‘indépendance est un hymne à la liberté de la presse en ce sens où les chevaliers de la plume et leurs collègues de l'audio-visuel ne revendiquent pas des acquis matériels mais tout juste la liberté d'expression pour tous les Tunisiens sans distinction aucune.
Il a fait remarquer que les journalistes grévistes entendent adresser deux messages à travers cette grève : Le premier au gouvernement qui doit comprendre, une fois pour toutes, que l'ère de réduire au silence la presse est bien révolue en Tunisie. Le deuxième à l'adresse des Tunisiens qui sont invités à prendre conscience que la liberté de presse dans le pays est en danger et qu'ils doivent défendre leur droit de s'exprimer librement dans une presse libre. « S'il ne le font pas, a-t-il dit, cela mènera à une nouvelle dictature en Tunisie car la liberté de presse conditionne toutes les autres libertés ».
Zied El Heni dira aussi que cette grève est « une grève qualitative » par laquelle les journalistes tiennent à protester contre les nouvelles nominations à la tête des entreprises de presse publiques , la non-dynamisation des décrets lois 115 et 116 sur la presse écrite et la création d'une instance supérieure indépendante de l'audio-visuel, l'immixtion du gouvernement dans la ligne éditoriale des rédactions , la non poursuite en justice des agresseurs de plus de 120 journalistes, depuis l'arrivée de la Troïka au pouvoir.
Les étudiants de l'IPSI soutiennent la grève des journalistes
Les étudiants de l'Institut de presse et des sciences de l'information (IPSI) ont organisé hier un meeting au siège de l'établissement, en signe de solidarité à la grève générale observée par les journalistes tunisiens, a-t-on appris auprès des étudiants.
Les étudiants de l'IPSI ont porté le brassard rouge pour revendiquer «l'organisation de la profession ainsi que la lutte contre les intrus dans le secteur et l'emploi précaire des jeunes journalistes.
Grève générale dans les établissements médiatiques régionaux
Les établissements médiatiques régionaux ont adhéré, hier, à la grève générale convoquée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
La grève a touché les stations radiophoniques régionales, les unités de production télévisée ainsi que les bureaux de l'Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP) dans les régions.
Des bulletins et des programmes ont été diffusés par ces médias pour expliquer les motifs et les objectifs de la grève.
Les programmes diffusés on été axés sur la liberté d'expression, la crise de « Dar Essabah », la violence contre les journalistes, la situation professionnelle précaire dans le secteur de l'information, en plus des difficultés de la profession journalistique dans les régions.


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