GENEVE, 4 sept 2009 (TAP) - La Tunisie qui a participé à Genève, à la troisième conférence mondiale sur le climat (CMC-3), organisée du 31 août au 4 septembre 2009, par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), a plaidé pour une meilleure solidarité internationale afin de faire face aux changements climatiques. Cette conférence à laquelle ont pris part près de 3000 climatologues, professionnels des différents secteurs économiques et décideurs, a pour objectif de renforcer les programmes de prévision météorologique au double plan international et régional et de mettre en place des systèmes d'informations climatologiques devant permettre aux différents acteurs socio-économiques de faire face à la variabilité des changements climatiques, notamment dans les pays en développement, afin de définir les grands axes d'une stratégie mondiale d'adaptation aux aléas climatiques. Dans son intervention, M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable, a souligné l'intérêt qu'accorde la Tunisie à la sauvegarde de l'environnement, à la réalisation des objectifs du développement durable et à la consolidation du partenariat avec l'ensemble des pays du monde, afin de relever les défis de la prochaine période. Il a passé en revue les stratégies arrêtées par le pays dans le domaine de l'environnement, notamment pour ce qui a trait à la lutte contre la pollution, la maîtrise de l'énergie, l'optimisation de l'utilisation des énergies renouvelables (énergie solaire, photovoltaïque), la promotion de la production verte, la préservation du couvert végétal et forestier, la gestion des déchets). Le ministre a saisi cette occasion pour évoquer les programmes sectoriels mis en place par la Tunisie, en vue de s'adapter à la variabilité des changements économiques. Ces programmes, a-t-il poursuivi, ont permis de définir les priorités nationales en la matière ( ressources financières nécessaires pour la réalisation de ces programmes). M. Nadhir Hamada a passé en revue les initiatives du Président Zine El Abidine Ben Ali, présentées à l'occasion de plusieurs rencontres internationales, à l'égard de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique. L'objectif de cette rencontre, rappelle encore le ministre, est de consolider la solidarité internationale et de booster le partenariat entre les différents pays en vue de faire face aux changements climatiques, de préserver les droits des pays et des peuples à un environnement sain, une vie digne et un développement durable et juste. Le ministre a, en outre, rappelé que les différentes parties ne sont pas parvenues à des résultats concrets et efficaces en matière de lutte contre les changements climatiques, et notamment le renforcement de la capacité des pays en développement de s'adapter aux impacts de la hausse des températures. Cette hausse, rappelle M. Hamada, a renforcé le phénomène de la désertification, le déficit de la balance alimentaire, outre la raréfaction des ressources hydrauliques et la détérioration de la situation sanitaire dans plusieurs régions de l'Afrique et de l'Asie. Le ministre a mis l'accent sur l'importance de mettre les bases d'une politique de solidarité internationale. Pour les pays développés, souligne encore le ministre, il s'agit de fournir les financements et les technologies à même de consolider les efforts des pays en développement visant à lutter contre les impacts néfastes des changements climatiques, de lutter contre la pauvreté et de réduire le fossé de développement entre les pays outre la garantie de la sécurité alimentaire et énergétique. Il a, par ailleurs, exprimé le souhait de parvenir, au cours de la 15ème conférence de l'ONU sur les changements climatiques qui se déroulera en décembre 2009 à Copenhague, à un accord international qui mettra les bases d'une nouvelle étape de solidarité internationale au profit des pays en développement , l'ultime objectif étant de les aider à répondre à leurs besoins essentiels et immédiats en matière de lutte contre les impacts des changements climatiques. M. Hamada a appelé à mettre en place des mécanismes de financements plus efficients à même de garantir un développement durable et de préserver le rythme de développement économique et des équilibres financiers, à l'égard des mécanismes de rééchelonnement des dettes, des aides techniques et financières et de transfert technologique, outre l'élargissement des interventions et la diversification des ressources des fonds, afin de leur permettre de participer efficacement à la consolidation du processus de développement dans les pays en développement et de consolider leurs capacités de faire face et de lutter contre les changements climatiques. En marge de cette manifestation, le ministre s'est entretenu avec un nombre de chef de délégations et de hauts responsables d'organisations internationales spécialisées, de la coopération internationale et les moyens des les développer.