Les changements climatiques auront incontestablement des impacts négatifs sur la vie de 75 à 200 millions de personnes sur le Continent africain qui pourraient, d'ici 2020, subir des pressions liées au déficit et à la raréfaction des ressources hydriques. En Tunisie, des efforts colossaux ont été déployés et parmi lesquels l'élaboration, il y a quelques années, d'une vingtaine de projets dans le cadre d'une stratégie de lutte de longue durée contre ce fléau. A la lumière de cette importance, la Tunisie vient de participer à la troisième conférence mondiale sur le climat (CMC-3), organisée, à Genève, du 31 août au 4 septembre courant, par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Cette conférence qui a enregistré la participation de prés de 3.000 climatologues, professionnels des différents secteurs économiques et décideurs, s'est assignée comme objectif primordial: le renforcement des programmes de prévision météorologique au double plan international et régional ainsi que la mise en place des systèmes d'informations climatologiques devant permettre aux différents acteurs socio-économiques de faire face à la variabilité des changements climatiques, notamment dans les pays en développement, afin de définir les grands axes d'une stratégie mondiale d'adaptation aux aléas climatiques. Elle a constitué, aussi, une opportunité visant la consolidation de la solidarité internationale, le renforcement du partenariat entre les différents pays en vue de faire face aux changements climatiques, la préservation des droits des pays et des peuples à un environnement sain, à une vie digne et à un développement durable et juste. Lors de cet événement, la participation tunisienne a été marquée par la valorisation des efforts déployés par l'Etat en matière de sauvegarde de l'environnement, de réalisation des objectifs du développement durable dans le but de relever les défis de la prochaine période. De nombreuses stratégies ont été, également, arrêtées par notre pays dans le domaine de l'environnement, notamment pour ce qui a trait à la lutte contre la pollution, la maîtrise de l'énergie, l'optimisation de l'utilisation des énergies renouvelables (énergie solaire, photovoltaïque), la promotion de la production verte, la préservation du couvert végétal et forestier, la gestion des déchets. Par ailleurs, la 15ème Conférence de l'ONU sur les changements climatiques qui se déroulera en décembre 2009 à Copenhague, pourra parvenir à un accord international qui mettra les bases d'une nouvelle étape de solidarité internationale au profit des pays en développement, l'ultime objectif étant de les aider à répondre à leurs besoins essentiels et immédiats en matière de lutte contre les impacts des changements climatiques. En outre, les différentes parties ne sont pas parvenues à des résultats concrets et efficaces en matière de lutte contre les changements climatiques, notamment le renforcement de la capacité des pays en développement de s'adapter aux impacts de la hausse des températures. A cet effet, cette hausse a renforcé le phénomène de la désertification, le déficit de la balance alimentaire, outre la raréfaction des ressources hydrauliques et la détérioration de la situation sanitaire dans plusieurs régions de l'Afrique et de l'Asie. Pour les pays développés, il s'agit de fournir les financements et les technologies à même de consolider les efforts des pays en développement visant à lutter contre les impacts néfastes des changements climatiques, de lutter contre la pauvreté et de réduire le fossé de développement entre les pays outre la garantie de la sécurité alimentaire et énergétique. En somme, cette manifestation a appelé, aussi, à la mise en place de mécanismes de financement plus efficients à même de garantir un développement durable et de préserver le rythme de développement économique et des équilibres financiers, des aides techniques et financières et des transferts technologiques. Ainsi qu'à la diversification des ressources des fonds afin de leur permettre de participer efficacement à la consolidation du processus de développement dans les pays en développement et de consolider leurs capacités de lutter contre les changements climatiques.