TUNIS, 28 fév 2011 (TAP) - Après la vague de joie qui a envahi la place du gouvernement à La Kasbah, suite à l'annonce de la démission du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, dimanche, les manifestants ont poursuivi, lundi, leur sit-in, réitérant les autres revendications qu'ils affichent depuis plus d'une semaine. Les protestataires revendiquent essentiellement "la dissolution du gouvernement provisoire", "la mise en place d'une assemblée constituante et la dissolution des Chambres des députés et des conseillers", "la proclamation d'un régime parlementaire" et "la suspension des trois commissions nationales". Les manifestants ont affirmé, à travers leur slogan "Sit-in ouvert jusqu'à la chute du régime", qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à la satisfaction de toutes leurs demandes qu'ils considèrent comme légitimes. Un des membres du comité d'organisation du sit-in a indiqué à l'agence Tunis Afrique Presse (TAP) que ce qui s'est passé n'est qu'une parodie pour contourner les autres revendications des manifestants, précisant que "le peuple en a assez des anesthésiants, vestiges de l'ancien régime". Un autre membre du comité a fait observer que les manifestants avaient accordé une chance à l'ancien Premier ministre qui n'a pas accédé à leurs revendications. Les manifestants ont fait part de leur mécontentement de la nomination de M. Béji Caïd Essebsi à la tête du gouvernement, une des anciennes figures, ont-il ajouté, qui a collaboré avec les deux anciens présidents qu'ils qualifient de dictateurs.