HAMMAMET, 25 juin 2009 (TAP) - la Tunisie, qui a bien réagi et résisté à la crise financière internationale, est appelée à accélérer à moyen terme son processus de réformes pour se préparer à la post crise. C'est là la principale recommandation du premier panel , "les nouveaux catalyseurs de l'attractivité tunisienne à l'horizon 2016", de la 11ème édition du forum de Carthage sur l'investissement, dont les travaux se sont poursuivis, jeudi, à Hammamet. Parmi les actions prioritaires à entreprendre, M. Abdelhamid Triki, secrétaire d'état chargé de la coopération internationale et de l'investissement extérieur, a évoqué l'engagement du gouvernement à entamer l'exécution d'un nouveau type de "plans glissants". Il s'agit de stratégies qui doivent aider l'économie du pays à réaliser un taux de croissance positif en 2009, à retrouver, à moyen terme, la voie de la croissance à plus de 5 pour cent et à relancer l'activité économique. L'accent sera mis également sur les équilibres macro- économiques, sur l'amélioration de la productivité, compétitivité et l'attractivité du site Tunisie. Il a ajouté que si la Tunisie n'a pas connu des situations d'urgence et est parvenue à résister à la crise, c'est en raison entres autres de la diversification de sa base économique, de son option irréversible pour l'ouverture, de la qualification de ses ressources humaines et de l'homogénéité de sa société, ou la classe moyenne domine (+80 pour cent). Pour sa part, M. Anthony O'sullivan, directeur du centre du développement de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a souligné que l'enjeu pour la Tunisie, après la crise, consiste à institutionnaliser les structures de suivi de la crise et à associer à leurs travaux les privés afin d'en faire, "un cadre de dialogue structué" et d'en pérenniser les bienfaits. Il s'agit également de libéraliser certains secteurs prioritaires (telecom, énergie...), de développer les partenariats entre PME tunisiennes et étrangères et de renforcer la propriété intellectuelle et son corollaire le développement de la capacité de juridiction à se prononcer sur les abus. M.O'sullivan a mis l'accent sur l'intérêt qu'il y a pour la Tunisie de promouvoir de "vrais pôles de compétitivité" adossés non pas sur l'off shoring mais sur des synergies locales associant académiciens, PME et investisseurs étrangers. Le représentant de la banque mondiale, a plaidé pour l'investissement en cette période de crise, dans les domaines de l'infrastructure et du développement des ressources humaines, faisant état de la disposition de son institution à consacrer des fonds devant aider les pays exposés à la crise à transcender leur "vulnérabilité".