TUNIS, 11 mars 2011 (TAP) - L'intensification du travail et la conjugaison des efforts des parties intervenantes pour rétablir la sécurité et relever les défis de cette période transitoire, sont les principales recommandations de la réunion, portant sur «la réalité du secteur du textile dans le gouvernorat de Monastir et ses perspectives après la révolution». Les participants à cette réunion, tenue récemment, au siège de l'Union régionale de l'industrie, du commerce, et de l'artisanat (URICA), en présence de plusieurs chefs d'entreprises du secteur du textile de la région et de représentants de plusieurs structures d'appui, ont appelé à l'impératif de mieux associer l'UTICA dans la prise de décision et à bien préparer les prochaines négociations sociales, tout en proposant la possibilité de les reporter. Ils ont demandé aux banques de renforcer et de soutenir le financement des entreprises du textile, outre la diminution du taux d'intérêt et la révision globale et approfondie du code de travail, l'objectif étant de répondre aux difficultés auxquelles les entreprises font face. Les participants ont, par ailleurs, proposé de réviser la loi relative à la sécurité sociale, de réduire les contributions des entreprises à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), d'exonérer les entreprises des dettes auprès de la caisse et du fisc et de revoir le système de la formation professionnelle de manière à répondre aux attentes du secteur du textile. M. Naceur Ktari, président de l'union régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (URICA) de Monastir a exprimé dans son intervention, l'optimisme des professionnels du secteur malgré les défis et la baisse enregistrée au niveau de la demande. Il a indiqué, dans ce cadre, la volonté des professionnels de consolider les capacités du secteur, de garantir de nouvelles demandes, de créer de nouveaux emplois notamment au profit des diplômais du supérieur et de regagner la confiance des clients étrangers moyennant le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays. M. Abdelaziz Dahmani, président de la fédération nationale du textile (FENATEX), a souligné, pour sa part, que pour les entreprises approvisionnant le marché intérieur, une reprise de confiance et la garantie d'un environnement de compétitivité sain, constituent des conditions essentielles pour impulser les exportations. M.Taher Laarith, chef de service au sein de l'inspection de travail et de l'arbitrage a appelé à une plus grande prise de conscience de la part des ouvriers et du patronat quant à la nécessité de préserver les acquis de l'entreprise. Les participants ont, d'autre part, évoqué des questions relatives aux vols de biens, les incendies des entreprises et les demandes d'augmentation salariales ''irresponsables'' qui ne prennent pas en considération l'intérêt de l'économie nationale. La situation de l'UTICA a également été discutée et les participants ont appelé à la nécessité de restructurer la centrale patronale afin de garantir son efficience. Ils ont enfin convenu de tenir une deuxième réunion, le 27 mars 2011, afin d'examiner la situation du secteur et du patronat et ce, après la constitution de commissions chargées respectivement de la réflexion sur la promotion de l'action de l'UTICA, la politique à adopter et la préparation des prochaines négociation sociales. Il y a de rappeler que le secteur du textile compte, dans le gouvernorat de Monastir, plus de 800 entreprises dont plus de 400 sont exportatrices et offrent 50 mille emplois.