TUNIS, 15 mars 2011 (TAP) - 18 éditeurs tunisiens avec 335 titres et 1876 exemplaires seront présents à la 31ème édition du Salon du livre de Paris qui se tiendra du 18 au 21 mars 2011. Placée sous le signe "la révolution tunisienne", cette participation est organisée par l'Union des éditeurs tunisiens en collaboration avec l'Institut français de coopération (IFC), a déclaré à l'agence TAP, M. Mohamed Salah Maalej, secrétaire-général de l'Union des éditeurs tunisiens. L'inauguration du stand tunisien aménagé sur une superficie de 20 mètres carrés est prévue le 17 mars, a-t-il précisé, en présence du ministre tunisien de la Culture M. Ezzedine Bach Chaouch et du ministre français de la Culture et de la communication, M. Frédéric Mitterand, ainsi que d'un grand nombre d'auteurs, d'intellectuels et de plusieurs autres personnalités. Débats d'idées: "La place politique de la femme dans la Tunisie d'aujourd'hui" et " Egypte, Tunisie: révolution et modernité" La participation tunisienne à cette édition promet "d'être exceptionnelle" à plus d'un égard. En effet, et dans le cadre des débats d'idées, le stand de la librairie du sud/cultures France accueillera le vendredi 18 mars une table ronde sur le thème "La place politique de la femme dans la Tunisie d'aujourd'hui". Le débat sera dirigé par Dorra Mahfoudh Draoui, professeur de sociologie à l'Université de Tunis, chercheur consultante auprès de plusieurs organismes internationaux dont le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et cofondatrice d'associations tunisiennes dont l'association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), maghrébines (collectif 95 Maghreb Egalité) et africaines à savoir l'association des femmes africaines pour la recherche et le développement (AFARD). Elle a, également, publié et dirigé des ouvrages de recherches portant sur la Tunisie, le Maghreb et le monde arabe dans des domaines comme les droits des femmes, le statut des adolescentes et la participation des femmes à la vie publique et politique. Prendront part à ce débat plusieurs intervenants en l'occurrence Lina Ben Mhenni. Cette jeune universitaire de 22 ans avait crée en 2006 un blog très critique vis-à-vis du régime de Ben Ali et fut la première à se rendre à l'intérieur de la Tunisie pour rendre compte de la répression sanglante qui y sévissait en décembre dernier. Son action a contribué à mobiliser la jeunesse lors de la révolution et son blog compte aujourd'hui 19.000 fans. Dans la liste des intervenants figurent Neila Silini, spécialiste d'exégèse islamique, professeur à l'université de Sousse et responsable de l'unité de recherche "jurisprudence dans les codes du statut personnel". Elle a participé à la rédaction de deux rapports du PNUD "pour la liberté dans le monde arabe 2004" et "Pour la liberté de la femme dans le monde arabe, 2005". La chanteuse et auteur compositeur tunisienne engagée, finaliste du prix RMC-Moyen Orient 2006, Amel Mathlouthi sera, également, présente. Le dimanche 20 mars, un deuxième débat sera organisé autour du thème" Egypte, Tunisie: révolution et modernité" qui sera modéré par Abdelaziz Belkhodja, juriste de formation ayant fondé en 1993 les éditions Apollonia à Carthage et auteur de plusieurs romans, livres d'art mais aussi de bandes dessinées. Trois intervenants y prendront part: Youssef Ben Smail, jeune diplômé de sciences politiques à Paris, Ali Mahjoubi, spécialiste de l'histoire contemporaine du monde arabe, et Boujemaa Remili, auteur du livre sur la révolution tunisienne "Quant le peuple réussit là où toute la société échoue" (Nirvana 2011). La Tunisie sera, par ailleurs, présente aux séances de dédicaces, où plusieurs auteurs tunisiens signeront leurs ouvrages dont Tahar Bekri pour ses ouvrages "Salam Gaza", "Le livre du souvenir" et "enfances tunisiennes" (Editions Elyzad), Yamen Manai "La marche de l'incertitude" (Edition elyzad), Mohamed Masmoudi "Kairouan, la durée" (Sud edition). Parmi les ouvrages qui seront exposés figure le livre-témoignage de M. Béji Caid Essebsi, "Habib Bourguiba, le bon grain et l'ivraie".