Le sit-in observé, depuis quelques jours, par les diplômés du supérieur se poursuit à Tataouine. Au fil des jours, la tension montait et les chômeurs semblaient déterminés à ne plus reculer. En effet, les uns ont pris place au siège du gouvernorat ; le gouverneur de la région a tenté à plusieurs reprises de les faire plier et d'apaiser leur grogne, mais en vain. D'autres ont chassé, hier, les fonctionnaires et les employés de la délégation de Remada et l'ont fermée, en signe de protestation. Ensuite, ils ont barré la route qui mène vers les champs pétroliers, au niveau de la localité de Kambout, à sept kilomètres de la ville, et ont confisqué des camions et des voitures appartenant à des sociétés pétrolières. Une autre frange de ces sans-emploi a effectué une manifestation pacifique, en parcourant les artères de la ville pour attirer l'attention des autorités. Certains ont même tenté de perturber les cours dans quelques institutions scolaires. Ils revendiquent tous la part du gouvernorat de Tataouine à l'emploi et soutiennent que le nombre des candidats recrutés dernièrement par le ministère de l'Education et de la formation est en deçà des attentes. En même temps, ces sans- emploi invitaient toutes les couches sociales et surtout les personnes les plus déterminées à les soutenir pour faire pression sur les autorités, en collaborant avec eux, en entrant dans une grève générale le 21 septembre; et s'il le faut passer à un boycott des autorités . A Zarzis également, les diplômés du supérieur se sont rassemblés, pour la deuxième journée consécutive, au siège de la délégation et revendiquent leur droit à l'emploi. «Personne ne vient nous écouter ou nous aider. Si on n'a pas opté pour l'immigration clandestine, c'est tout simplement parce qu'on n'a pas réuni la somme nécessaire. Quant aux associations et aux responsables, ils se sont volatilisés. Ils réapparaîtront sûrement à la veille des prochaines élections», nous dit Mohamed Ali M.