* La mission de l'avant-garde et de l'élite de la Tunisie, aujourd'hui, est considérée comme décisive et délicate * L'Etat veille à l'indépendance de l'action des membres du conseil de l'instance supérieure et à ne pas intervenir dans leurs délibérations TUNIS, 17 mars 2011 (TAP) - Le président de la République par intérim, M. Foued Mebazaa, a indiqué que ce qui a été réalisé par le peuple tunisien, le 14 janvier 2011, a été "une grande réalisation historique". Il a souligné que la valeur de ce qui a été accompli et sa pérennité en tant qu'étape charnière dans l'Histoire du pays et de toute la région sont tributaires de la capacité de tous de réaliser la transition démocratique pacifique et d'établir un modèle de société équilibrée garantissant les droits de tous et l'égalité entre l'homme et la femme, concrétisant une justice sociale effective et assurant une alternance fluide et pacifique du pouvoir. Le président de la République par intérim a souligné, en ouvrant, jeudi après-midi, à Tunis, la réunion de l'Instance supérieure pour la protection de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, que la mission de l'avant-garde et de l'élite de la Tunisie, aujourd'hui, est considérée comme décisive et délicate, ce qui exige de faire prévaloir l'intérêt supérieur du pays et de s'imprégner des qualités patriotiques, afin de tracer les contours des nouveaux projets, que ce soit en ce qui concerne le système d'élection de l'assemblée nationale constituante, du système des partis et de leur financement, de la presse et de l'information, ou toute autre condition nécessaire pour la réalisation de la transition démocratique espérée dans les meilleures conditions. Il a indiqué que l'Etat qui appuie les membres du conseil de l'instance supérieure dans leur mission "historique" veille à l'indépendance de leur action et à ne pas intervenir dans leurs délibérations, comme elle s'abstiendra de toute "orientation ou influence de leurs travaux". M. Foued Mebazaa a, d'autre part, insisté sur la nécessité pour les législations de transition du pays, dont la préparation a été confiée à cette instance, de "refléter le plus large accord possible, rapprocher autant que possible entre les différentes visions et orientations, et favoriser les solutions concertées et conciliatrices, afin que tout le monde contribue à cette étape importante et délicate de l'Histoire de la Tunisie". Il a fait part de sa conviction que tous les membres de l'instance vont faire preuve, dans cette conjoncture spéciale, d'un esprit patriotique et d'un sens élevé de responsabilité, tout en "faisant prévaloir l'intérêt supérieur du peuple tunisien", par fidélité à "sa révolution contre la tyrannie, la dictature et la corruption". Il a, dans ce sens, émis l'espoir que les membres de l'Instance puissent trouver les meilleurs choix pour garantir l'élaboration de textes répondant aux attentes des Tunisiens pour la réalisation d'une vraie transition démocratique, que cette action se déroule en faisant prévaloir l'intérêt de la patrie sur toute autre considération partisane ou personnelle, en raison de son importance, et que les solutions et les choix soient pris, autant que possible, dans le cadre de la concorde entre eux. Le président de la République par intérim a salué le travail réalisé par la commission de la réforme politique qui a commencé, avec l'ensemble de ses experts, à tracer les contours des premières hypothèses pour refléter dans la législation, la transition démocratique. Il a relevé que la commission a ouvert "une large horizon et démenti les allégations propagées par certains, sur des prétendus obstruction des horizons juridiques et de vide institutionnel devant les Tunisiens".