TUNIS, 22 mars 2011 (TAP) - Plusieurs régions du pays ont vécu, mardi, des mouvements de protestation, revendiquant, notamment, le droit à l'emploi et la démission de certains responsables soupçonnés d'appartenir à l'ancien régime. A Sidi Bouzid, un grand nombre de citoyens se sont rassemblés devant des institutions publiques, à l'instar du commissariat régional à l'éducation, la direction régionale de la santé ainsi que les sièges du gouvernorat et de la municipalité. Ils revendiquent surtout le départ de responsables considérés comme des symboles de la corruption ou des éléments du RCD, outre le droit au travail et à un développement équitable. Le siège de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche à Sidi Bouzid a, également, connu un mouvement de protestation organisé par des agriculteurs qui appellent à la nomination d'un nouveau président de l'union. Dans la délégation du Regueb, des centaines de citoyens ont participé à une marche pacifique qui a sillonné l'artère principale de la ville, réclamant des opportunités d'emploi et un développement régional équitable. D'un autre côté, le gouvernorat de Zaghouan, la délégation de Souaf et la direction régionale de l'éducation, ont du fermer leur porte devant l'intensification des protestations à caractère politique et social. Parmi les revendications des protestataires devant le siège du gouvernorat : le départ des délégués « appartenant à l'ancien régime » et la restructuration des terres domaniales dans la région. Des diplômés du supérieur issus de la région de Zaghouan observent un sit-in devant le commissariat régional à l'éducation depuis plus de douze jours, appelant à l'adoption de critères objectifs et transparents au niveau du recrutement des diplômés du supérieur, outre l'égalité entre les régions du point de vue emploi. Des jeunes de Bir Halima, au nord de la ville de Zaghouan, ont bloqué la circulation sur la route reliant El Fahs à Zaghouan, pour protester contre la lenteur dans le règlement de leurs affaires notamment l'octroi de lotissements immobiliers. A Gabès, les chauffeurs de taxi observent un sit-in devant le siège du gouvernorat, revendiquant une autorisation leur permettant d'exercer pour leur compte.