TUNIS, 13 avr 2011 (TAP) - La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) s'est félicitée, mercredi, de la décision consacrant la parité sur les listes électorales pour l'élection de la Constituante. Dans des déclarations publiées sur le site de cette organisation, la FIDH affirme que la Tunisie est aujourd'hui à l'avant garde en ce qui concerne la participation des femmes à la vie politique. "Les femmes ont participé à la Révolution, sur le même pied d'égalité, elles participeront désormais à forger l'avenir politique de la Tunisie", a estimé Mme Sophie Bessis, secrétaire générale adjointe de la FIDH. Une opinion partagée par Mme Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, qui a soutenu que "la Tunisie a démontré par ce vote qu'il n'y a pas de démocratie sans égalité. Il s'agit maintenant d'aller jusqu'au bout et de lever l'ensemble des réserves émises à la convention de l'ONU pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes". Evoquant les perspectives de ce vote, Mme Khadija Chérif, secrétaire générale de la FIDH a prévenu qu'"Il s'agit assurément d'une étape décisive. Nous devons maintenant travailler à la participation de toutes les femmes aux élections du 24 juillet". "Tout doit être fait pour que la nouvelle constitution tunisienne consacre l'égalité et la non-discrimination entre hommes et femmes", a-t-elle ajouté. La parité sur les listes électorales est une première dans le monde arabe. Cette disposition prévoit que toutes les listes doivent impérativement être paritaires et faire figurer en alternance des candidats hommes et femmes. Cette décision prévoit l'invalidation de la liste si la parité n'est pas respectée.
