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« Mon élection à la tête de la Fédération est une reconnaissance de l'effort d'émancipation de la femme en Tunisie »
Madame Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme au « Temps »
Publié dans Le Temps le 09 - 05 - 2007

Avec cette élection mon statut a changé. Désormais, j'appartiens à l'universel. mais je reste ouverte au dialogue pour que la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme puisse fonctionner normalement.
Nous insisterons durant ce mandat de trois ans sur l'égalité des genres et sur l'immigration
Pour la première fois, la FIDH a porté à sa tête une femme, la Tunisienne Souhayr Belhassen. Elle a été élue à l'occasion de la tenue du 36ème congrès de la FIDH les 23 et 24 avril 2007 à Lisbonne.
Mme Belhassen née à Gabès, est âgée de 63 ans. Elle a fait des études de lettres et de droit à Tunis et de sciences politiques à Paris.
Elle a commencé sa carrière de journaliste à l'ERTT et à la TAP et en même temps à Jeune Afrique. Mme Belhassen a été dans l'équipe rédactionelle à la naissance de notre journal « Le Temps ». Elle a occupé aussi le poste de directrice de la communication à Canal Horizons. « C'était une aventure extraordinaire où j'ai découvert une autre dimension de communication », a-t-elle dit. Mme Belhassen a toujours milité pour les droits de l'Homme : « Ma vie est à la fois faite de journalisme et de militantisme pour les droits de l'Homme et la cause féminine ».
Interview

•Le Temps : Parlez-nous du 36ème congrès de la FIDH et de votre élection à la tête de cette organisation
Mme Souhayr Belhassen : 141 Ligues des droits de l'Homme représentant tous les continents ont participé aux travaux de ce congrès ainsi que des observateurs. C'était la deuxième fois qu'il y avait deux candidats pour l'élection du président de la FIDH. Cette élection s'est déroulée dans une ambiance très démocratique et dans le respect pour notre combat qui est commun. Après le dépouillement des bulletins de vote, j'ai obtenu 38 sur 74 voix et l'autre candidat le Colombien M. Luis Guillermo 35 sur les 74 voix , un bulletin a été déclaré nul.
•Quels sont les Ligues qui vous ont soutenue ?
-Beaucoup de Ligues africaines et la plupart des Ligues arabes, d'autres aussi, car il n'y avait pas eu de vote en bloc.
•Quels sont les arguments qui ont joué en votre faveur ?
-C'est la première fois, depuis la création de la FIDH, il y a de cela 80 ans, qu'une femme se présente à la présidence de la Fédération. Le vote des congressistes-femmes a été important. La dimension femme a pesé dans le vote.
•Et la dimension tunisienne ?
-Que ce soit une tunisienne à la tête de la FIDH ce n'est que justice faite, quand dans le monde arabe et musulman, seule la Tunisie a fait la révolution par le droit en abolisant la polygamie et la répudiation, malheureusement cela n'a pas été jusqu'à l'égalité dans l'héritage. Cependant, ce qui est important c'est que ce soit une reconnaissance de l'effort d'émancipation entrepris par la Tunisie qui a eu pour résultat l'élection d'une Tunisienne à la présidence de la FIDH, un poste de décision à un haut niveau international. La deuxième leçon qu'on peut tirer de cette élection c'est aussi une reconnaissance du combat mené par les militants du droit humain à travers la LTDH qui est la plus ancienne ligue des ligues arabes et africaines. Enfin c'est un signal fort envoyé à la région qui, comme vous le savez, est la plus discriminatoire à l'égard des femmes et qui a du mal à mettre en place des réformes dans le cadre des processus démocratiques qui sont entamés un peu partout dans le monde.
•Le fait d'être tunisienne et présidente de la FIDH va t-il peser sur la situation de la LTDH ?
-Pour moi, après mon élection à la tête de la FIDH mon statut a changé, dans la mesure où je relève de l'universel. C'est pourquoi mon prédécesseur Sidiki Kaba, président d'honneur de la FIDH a félicité les autorités tunisiennes pour mon élection. J'estime en effet, être aujourd'hui ouverte au dialogue afin que la LTDH, qui est la première ligue arabe et africaine à adhérer à la FIDH et qui a entraîné l'adhésion des ligues arabes et africaines (dont notamment le centre palestinien des droits de l'Homme), puisse fonctionner normalement et au grand jour.
•Parlez-nous des grands axes de votre programme
-Poursuivre les objectifs de la FIDH qui sont d'enquêter, de témoigner, de dénoncer les cas de violation des libertés. Malheureusement cette violation est la chose la mieux partagée dans le monde. Agir pour que les crimes y compris les crimes d'Etats soient punis et les victimes reconnues à travers la justice internationale et la justice transitionnelle comme nous l'avions récemment réalisé au Maroc. Les droits économiques et sociaux avec les effets ravageurs de la mondialisation ont constitué, depuis le congrès de (2004) l'un de nos thèmes prioritaires. Sans faire la liste de toutes nos priorités et nos actions en cours, je dirais que nous insisterons durant les trois années du mandat sur l'égalité des genres et l'immigration . Cette question est aujourd'hui une préoccupation des Etats du Nord et du Sud. Mais également des sociétés civiles.
•Est-ce que vous mettez l'accent sur des régions particulières ?
-Durant sa présidence Sidiki Kaba a fait entrer des ligues africaines en force à la FIDH. Mon but est de travailler davantage sur l'Asie et sur l'Europe de l'Est de façon à développer encore plus l'internationalisation de la FIDH.
•Quels sont les pouvoirs de la FIDH ?
-Un pouvoir moral. Elle n'a pas de diplomates ni d'ambassadeurs , ni de forces armées. Mais elle a une formidable force morale grâce au sérieux de son travail effectué par ses ligues membres qui ont une connaissance exceptionnelle du terrain. C'est la seule organisation internationale qui regroupe des organisations nationales.
•Et la question de son financement
-Etant crédible, les fondations n'hésitent pas à financer ses actions . Mais notre objectif c'est que la FIDH puisse avoir de plus en plus de moyens financiers de façon à ne pas être toujours liée par des programmes.
•Vous allez résider à Tunis où à Paris ?
-Je vais résider à Paris où se trouve le siège de la FIDH pour pouvoir exercer au mieux mes fonctions.

Interview réalisée par Néjib SASSI


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