TUNIS, 16 avril 2011 (TAP)- Des milliers de sit-inneurs parmi les partisans du Rassemblement constitutionnel démocratique dissous, ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié de "dictature de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique", au cours d'un Sit-in organisé, samedi, à la place des droits de l'Homme, au niveau de l'avenue Mohamed V, dans la capitale. Dans des déclarations au journaliste de l'agence TAP, les protestataires, dont des ex-ministres et d'anciens hauts responsables, secrétaires généraux et sous-secrétaires généraux de comité de coordination du RCD dissous, ont exprimé leur refus "de l'exclusion des anciens constitutionnels démocrates des prochaines échéances politiques" et leur condamnation de la "confiscation des droits civiles et politiques de plusieurs catégories de tunisiens". Un ancien haut responsable du RCD dissous (secrétaire général-adjoint), qui a préféré garder l'anonymat, a fait observer que "la révolution pour la dignité et la liberté commande aujourd'hui de consacrer les principes de l'exercice démocratique, de garantir les droits de l'Homme et d'assurer la dignité pour l'ensemble des Tunisiens sans exception, ni marginalisation". Les sit-inneurs ont brandi des banderoles sur lesquelles on lisait notamment : "Le peuple exige la légitimité de l'urne" ; "Non aux procès politiques" ; "Oui pour demander des comptes de manière individuelle" et "Non à l'exclusion collective". Le journaliste de l'agence (TAP) a été témoin de la signature par les sit-inneurs d'une pétition, dénonçant "l'exclusion abusive des anciens constitutionnels démocrates de la vie politique" et appelant à "la nécessité d'amender l'article 15 du projet de décret-loi organisant les élections de la constituante, prévues le 24 juillet prochain". Cette pétition sera ultérieurement adressée au président de la république par intérim, au premier ministre du gouvernement provisoire et au président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, en tant que message de protestation contre "l'exclusion et la marginalisation", a appris l'agence TAP. Au cours de ce Sit-In, qui s'est déroulé dans une atmosphère pacifique, un communiqué a été distribué aux participants. Le texte du communiqué souligne que le projet de loi organisant les élections de la Constituante "est en contradiction, dans son contexte comme dans son esprit, avec les minima de la loi, dont figurent parmi ses fondements essentiels la justice, l'équité et le traitement des citoyens sur un pied d'égalité.