Tunis, 16 avr 2011 (TAP) - L'Institut de Presse et des Sciences de l'Information (IPSI) organise, les 21 et 22 avril courant, en collaboration avec le Représentant Régional de la Konrad-Adenauer-Stiftung, un colloque international sur le thème: "Etre journaliste, aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation de la communication : l'exemple des pays arabes et africains". Ce colloque portera sur 4 principaux axes, à savoir : "La configuration du monde des journalistes aujourd'hui, les manifestations de résistance et de protestations déployés par les journalistes au sein de leurs entreprises ou en dehors d'elles" ; "Les pratiques professionnelles des journalistes des médias publics et privés, et les rapports Etats-médias dans les pays arabes et africains" ; "Nouveaux médias, discours des voix non conformistes, journalisme citoyen et liberté d'expression" et "Le statut des journalistes face au contrôle étatique et aux pratiques administratives". Il comprendra, également, une table ronde sur le thème: "Etre journaliste dans les transitions démocratiques", avec la participation de journalistes, de blogueurs et de représentants du Syndicat national des journalistes (SNJT), de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication, de l'amicale des anciens étudiants de l'IPSI et des parties concernées représentant la société civile tunisienne. Le document qui présente cette manifestation ainsi que son programme comprend aussi une introduction sur les mutations connues par les médias et les journalistes dans le monde, y compris en Tunisie et dans les pays arabes et africains, sous l'effet de l'évolution des technologies de la communication, de la mondialisation des échanges et de la demande sociale. Il souligne que les espaces d'expression se sont élargis et que les journalistes aspirent désormais à davantage d'autonomie, en plus de leur tentation à vouloir briser des tabous, grâce, tout particulièrement à la généralisation de l'accès à l'Internet, des technologies de communication et des antennes paraboliques, et à l'ouverture du paysage audiovisuel aux "privés". La problématique générale réside, selon ledit document, dans le fait que cette nouvelle donne a engendré un paradoxe: la demande sociale exprimée par les publics et les journalistes qui devient prégnante au moment ou le rôle et la place de l'Etat, face à l'éclosion d'un paysage médiatique aussi diversifié, et la mission théoriquement reconnue aux médias "publics", se posent avec acuité. Aussi, les technologies de la communication ont-elles offert aux individus la possibilité de pouvoir effectuer leurs choix sans forcément passer par le filtre étatique, de créer des réseaux d'échange entre eux et de se mouvoir en journalistes citoyens pour exprimer leurs opinions et diffuser leurs informations par des canaux non institutionnels. Dans ces conditions, le monopole de l'Etat sur les moyens de diffusion devient problématique, voir inopportun. Le document relève, d'autre part, que dans les régions arabes et africaines, les politiques "publiques" dans le secteur de l'information et de la communication sont appelées à évoluer et à s'adapter à ces nouvelles exigences et les réponses apportées par les autorités publiques demeurent très contrastées d'un pays à un autre. Face à cette diversité de situation, les organisateurs de ce colloque ambitionnent de circonscrire les manières par lesquelles les journalistes qui se déploient dans ce monde des médias, évoluent. Ils oeuvreront, également, "à analyser tous ces aspects - visibles et non visible - en privilégiant, dans la mesure du possible, l'analyse comparative".