TUNIS, 15 sept 2009 (TAP) - La production dramatique tunisienne pour le mois de Ramadan 2009, a fait l'objet d'une rencontre organisée, lundi, à la maison de la culture maghrébine Ibn Khaldoun à Tunis. Devenue une tradition annuelle, cette rencontre qui se tient à la deuxième quinzaine de ramadan, vise à évaluer la production dramatique télévisée qui occupe une place de choix importante auprès des tunisiens qui optent pour les chaînes locales lors de ce mois saint contrairement aux autres mois de l'année, a révélé M. Hassan Zargouni, directeur général de l'agence de sondages "Sigma conseil". Dévoilant les résultats des sondages, il a précisé que la part des chaînes locales dans l'audience atteint 93 pour cent pendant ramadan contre 45 pour cent, pour les autres mois de l'année. Etant donné que la production dramatique est la principale catégorie de production qui attire les regards pendant ramadan, M. Zargouni a fait savoir, en ce qui concerne les feuilletons tunisiens choisis pour la grille ramadan 2009, que le taux d'audimat de "Maktoub 2" (sur Tunis 7 ) a atteint 68 pour cent. Le sitcom "choufli hal" (sur Tunis 7) a enregistré un taux d'audimat de 46 pour cent, "Achek Essarab" (sur Tunisie 21) 24,2 pour cent, le feuilleton "Njoum Ellil" (sur Hannibal) 33,6 pour cent et le feuilleton "Aqfas bila Touyour" (sur Tunisie 21), 17 pour cent. Sur Nesma TV, le feuilleton "Bab El Hara" a enregistré un taux d'audimat de 11,4 pour cent et "Houdou Nesbi" du réalisateur tunisien Chawki Mejri, 5,9 pour cent. Les mutations survenues dans le secteur audio-visuel dans notre pays au cours des dernières années marquées notamment par l'émergence des chaînes privées qui ont eu impact sur la qualité et le contenu de la production dramatique tunisienne ont contribué à la création d'une certaine diversité dans les fictions dramatiques télévisées. Ceci explique notamment la tendance du secteur privé à investir dans les industries culturelles à travers la production de variétés, émissions et feuilletons au profit des chaînes publiques et privées. Au niveau du contenu, la production dramatique télévisée a répondu, sur le petit écran, aux préoccupations et aux attentes du téléspectateur tunisien en lui servant une production artistique et esthétique qu'il espérait. Les perspectives de développement de la production dramatique tunisienne et la réflexion sur les mécanismes et les modes de financement supplémentaires en encourageant les privés à investir dans la culture et essentiellement la production télévisée ainsi que la recherche de textes et de nouveaux scénarios tout en accordant un intérêt particulier aux critères de casting ont été également au cœur du débat qui a réuni, en dépit de l'absence des représentants des chaînes télévisées privées, des réalisateurs et des scénaristes des feuilletons télévisés, un grand nombre de journalistes, d'artistes, d'acteurs et plusieurs responsables dans le secteur de l'audio-visuel.