MEDENINE, 7 mai 2011 (TAP) - Le flux de réfugiés libyens vers le poste frontière de Ras Jedir s'est renforcé, samedi, atteignant à 16h00 quelque 1800 Libyens, outre 70 Turcs et un nombre limité d'africains. L'on enregistre, également, l'entrée de groupes de journalistes allemands, britanniques, jordaniens et libanais ainsi que d'un certain nombre de diplomates. Des sources sécuritaires ont signalé que la situation de ce côté de la frontière tuniso-libyenne est stable mais la vigilance reste de mise. Elles ont affirmé que des combats similaires à ceux qui opposent les insurgés libyens et les troupes de Kadhafi près du poste frontière de Dehiba sont improbables du côté de Ras Jedir vu l'importance de la zone sur le plan économique, politique et social. Selon des sources sécuritaires, une embarcation est arrivée vendredi soir, au port d'El ktef dans la délégation de Ben Guerdane, avec à son bord 17 Libyens dont un policier et trois membres de l'armée libyenne. Le camp de Choucha a, quant à lui, connu, dans la nuit du vendredi à samedi, des altercations entre des réfugiés malgré leur nombre relativement réduit (3218 personnes), ce qui a nécessité l'intervention de l'armée. Lors des tirs de sommation de l'armée pour mettre fin à ces altercations, un nigérian âgé de 44 ans a reçu une balle au niveau du ventre qui a nécessité son évacuation vers l'hôpital de Ben Guerdane où il a subi une intervention chirurgicale. Le même hôpital a, d'un autre côté, enregistré, vendredi, l'accouchement d'une Congolaise et le décès d'une Libyenne âgée de 73 ans après 24 heures de son arrivée de Libye des suites d'une insuffisance rénale avec des antécédents cardiaques. Par ailleurs, la situation sanitaire demeure stable à Ras Jedir où aucune épidémie ni cas de maladies contagieuses n'ont été enregistrés à l'exception de quelques cas de tuberculose et de sida avec des risques de contamination pour les réfugiés africains.