TUNIS, 23 sept 2009 (TAP) - Cela fait plus d'un quart de siècle que la scène culturelle tunisienne a perdu l'homme de lettres et de culture, Mokhtar Hachiha, décédé le 16 septembre 1983. En signe de mémoire et de souvenir pour l'homme et pour l'oeuvre, la maison de la culture maghrébine Ibn Khaldoun, avec le soutien du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, abritera du 25 au 30 septembre, une exposition documentaire à l'occasion du 26ème anniversaire de sa disparition. L'exposition retrace la vie, le parcours et l'oeuvre d'un enseignant, passionné de théâtre à l'âge de 13 ans pour devenir, par la suite, acteur, parolier, animateur, scénariste et réalisateur, qui a laissé, dans les annales de la mémoire nationale, un grand répertoire lors de son passage à la radio, à la télévision, au théâtre et au cinéma. Polyvalent comme il était, Mokhtar Hachicha a été fortement adulé par la presse arabophone et francophone vu la richesse de son oeuvre qui a touché les auditeurs et téléspectateurs tunisiens qui l'ont connu et aimé dans plusieurs émissions, pièces et films. L'un des fondateurs de Radio-Sfax, il a rejoint la Radio nationale en 1955 avant d'être désigné responsable du service" variétés" à la radio nationale en 1965. Il est aussi auteur de plusieurs ouvrages de poésie dans tous ses genres. Aux débuts du petit écran, noir et blanc à l'époque, Mokhtar Hachicha, comédien radiophonique et télévisuel, est connu dans son rôle télévisé de procureur dans la série "Mahkama wa baad" (tribunal et après), la série policière du réalisateur Ali Mansour "Le secret est derrière la porte" et la trilogie de Abderrazak Hammami, "Iman Sahnoun". Producteur de plusieurs pièces théâtrales telles que "Etrach Hekma", Mokhtar Hachicha a en outre écrit les scénarios et les dialogues tout en jouant les principaux rôles des premières productions de cinéma tunisien telles que "El Fejr", "El fallagua" et " Farda oulkat okhtha". Comportant une panoplie de 55 photos et plusieurs articles de presse en arabe et en français, l'exposition est un hommage à l'auteur du récit "Gafla tsir" et "Win konna win sbahna", qui donne une comparaison positive entre les périodes pré et post-coloniales dans plusieurs domaines.