GAMMARTH, 3 nov 2009 (TAP) - La communauté internationale est appelée, en cette période de crise, à définir une nouvelle gouvernance internationale, devant favoriser l'émergence de nouveaux pôles d'influence dans les relations multilatérales. Il s'agit là de la principale thèse étayée par les participants étrangers qui ont participé au 21ème symposium international du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) sur le thème "Quel système économique mondial pour garantir la stabilité et le développement dans le monde ?". M. Pascal Drouchaud, ancien directeur des relations internationales du projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), a déclaré à l'Agence TAP, que l'idée de cette nouvelle gouvernance devrait passer par une réforme des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, ONU, entre autres …), une redéfinition des quotas, un élargissement du G8 et une plus grande association de pays représentatifs des nouvelles problématiques du sous-développement. Le but étant de faire entendre avec force les voix des pays en voie de développement (PVD). Il a ajouté que les défis auxquels tous les pays du monde sont confrontés de nos jours, transcendent la seule dimension économique et financière et exigent un surcroît d'efforts pour la mise en place d'orientations multidimensionnelles touchant aussi bien l'économique, le politique et le social( santé, éducation). Pour sa part, M. Fathallah Oualalou, ancien ministre marocain de l'Economie, des Finances et de la Privatisation au Royaume du Maroc, a appelé les pays du Maghreb à s'unir impérativement et à saisir toutes les opportunités offertes par la période post-crise pour s'ériger en sous espace régional crédible, capable de booster sa croissance et même celle de l'Europe, zone qui risque de mettre beaucoup plus de temps pour retrouver des rythmes de croissance compétitifs. A cette fin, les européens sont invités à s'intéresser à la Méditerranée, voire à se «méditerraniser » s'il le faut. Il a relevé que les pays du Maghreb ont certes manqué plusieurs rendez-vous, mais n'ont pas le droit de rater ce rendez-vous historique de l'après-crise. Il a fait remarquer que le think thank international post-crise se doit d'intégrer dans ses débats des problématiques de croissance de demain, telles que la production propre, les nouvelles sources d'énergie et la réseautique (forces de lobbying).