TUNIS, 19 nov. 2009 (TAP) - En marge de la VIe conférence de l'Association du réseau méditerranéen pour le développement durable (AREMEDD) sur le renforcement des capacités des associations dans l'espace arabe et méditerranéen tenue les 16 et 17 novembre à Tunis, les réseaux et associations participantes ont tenu une réunion consacrée à l'harmonisation de leurs positions au sujet de la conférence de Copenhague sur les changements climatiques qui se tiendra en décembre 2009. La réunion, tenue sous la présidence de M. Mohamed Mehdi Mlika, président de l'AREMEDD, a regroupé les représentants du Réseau arabe pour l'environnement et le développement(RAED), le Centre méditerranéen pour l'information, l'environnement, la culture et le développement durable (MIO-ECSDE), le Réseau italien des amis de la mer (MARE-AMICO), le réseau français pour la méditerranée en Corse (U-Marinu), le réseau maltais pour l'éducation et l'information environnementale, la Confédération mauritanienne des associations et les associations maghrébines. Les participants ont souligné l'importance pour la conférence de Copenhague de tenir compte des positions des pays du Sud ainsi que des représentants de la société civile qui ont pris très tôt conscience des dangers et des défis auxquels sont exposés les hommes et la planète, en particulier dans la région arabe et méditerranéenne. Ils ont mis en évidence les dégâts environnementaux engendrés par les effets des changements climatiques et leurs répercussions négatives sur les ressources naturelles, la biodiversité, le littoral et les équilibres écologiques. Les participants ont relevé la nécessité pour la région arabe et méditerranéenne de procéder à une plus large concertation, en la matière, entre les gouvernements et les composantes de la société civile dans le cadre de la solidarité et de l'entraide mutuelle. Ils ont rappelé les positions pertinentes, à ce sujet, du Président Zine El Abidine Ben Ali. Les représentants des réseaux et associations ont également exprimé leur préoccupation face aux positions hésitantes de certains Etats parmi les plus riches du monde, concernant l'adoption de décisions plus fermes sur les moyens d'affronter les changements climatiques et d'atténuer leurs incidences dans tous les domaines. Les participants ont mis l'accent sur la solidarité nécessaire des pays du Nord et du Sud, à travers l'aide matérielle et un transfert de technologies permettant de renforcer les moyens des pays en développement dans la lutte contre les effets des changements climatiques. D'autre part, les participants ont souligné la nécessité de rattraper le retard dans l'élaboration d'un accord mondial pour remplacer le protocole de Kyoto qui viendra à expiration en 2012. Les réseaux et associations arabes et méditerranéennes sont convenus de réclamer l'adoption à Copenhague des mesures débouchant à la réduction d'au moins 50 % des gaz à effet de serre (GES) avant l'échéance de 2050. Ils ont souligné, à ce sujet, la nécessité d'élargir la participation populaire et associative à cette vaste entreprise mondiale à travers des programmes ciblés de renforcement des capacités des composantes de la société civile et des associations sur les plans technique, scientifique et technologique.