TUNIS, 5 fév. 2010 (TAP) - La Tunisie a entamé la procédure d'adhésion au «nouveau protocole de Copenhague» et compte transmettre à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCUNCC), ses plans d'actions concernant la contribution à l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES): plan solaire, programmes de valorisation des déchets solides et liquides et de lutte contre le déboisement et la déforestation, a indiqué M. Imed Fadhel, représentant du ministère de l'environnement et du développement durable lors d'une table ronde organisée, vendredi, à la cité des sciences. Cette manifestation qui se tient à l'initiative de l'association tunisienne des changements climatiques et du développement durable, a porté sur les résultats du sommet de Copenhague (Danemark 7-18 décembre 2009). Le responsable au ministère de l'environnement a, aussi, souligné le rôle que jouent les associations et la société civile dans la sensibilisation aux enjeux de la lutte contre les impacts des changements climatiques. De son côté, M. Yadh Labbène, président de l'Association Tunisienne des changements climatiques et du développement durable a affirmé qu'en dépit d'un consensus presque international sur son bilan décevant, le sommet de Copenhague compte à son actif deux points positifs: la création d'un fonds climatique et la reconnaissance de la nécessite de plafonner l'augmentation de la température à 2°c. Malgré son échec à parvenir à un accord juridiquement contraignant pour l'ensemble des pays concernant la limitation des gaz à effet de serre (GES), cet accord, a-t-il dit, soutient l'idée d'un fonds climatique au profit des pays pauvres, doté de 100 milliards de dollars par an avec le déblocage immédiat de 10 milliards par an pour la période 2010-2020. Pour la concrétisation des objectifs concernant la lutte contre les impacts des changements climatiques, la communauté internationale doit s'engager, rigoureusement, selon M. Labbène, pour l'adoption de nouvelles approches respectant l'intérêt commun, basées sur la justice et l'équité. L'efficacité des approches environnementales est jusqu'ici, occultée par l'intérêt économique, a-t-il estimé, ce qui nécessite un surcroît d'efforts pour sensibiliser tous les acteurs (société civile, opérateurs économiques, décideurs à) aux enjeux auxquels devront faire face l'ensemble des pays du monde. Jusqu'à ce jour, 55 pays ont déjà exprimé, par écrit à la CCUNCC, leur approbation de l'accord de Copenhague et 23 pays en voie de développement leur ont transmis des plans d'actions pour l'atténuation des GES. Le sommet de Copenhague, organisé dans la capitale danoise avait réuni un nombre record de chefs d'Etat et de gouvernement (119) et environ 20 000 organisations non gouvernementales (ONG).