TUNIS, 5 déc 2009 (TAP) - La Tunisie a œuvré, à la consécration de la solidarité en tant que valeur humanitaire solide, à l'enracinement de sa culture et à sa diffusion à la plus large échelle. Cette approche est initiée sur la base du haut intérêt accordé à la situation des catégories faibles et aux ressources limitées, en vue de garantir à tous les citoyens les conditions d'une vie digne. La décision du Président Zine El Abidine Ben Ali, le 8 décembre 1992, de créer le Fonds de solidarité (FSN) a consacré une nouvelle vision pariant sur l'enracinement de la valeur de citoyenneté chez les Tunisiens. L'objectif de cette démarche étant d'instaurer une approche de développement participative où chacun a son apport et dont les fruits sont réparties entre tous. La justesse de cette vision a permis de mobiliser la société avec ses différentes composantes pour soutenir les efforts de l'Etat visant à éradiquer les poches résiduelles de pauvreté et à éliminer les aspects du dénuement. Dans ce sens, le FSN a prouvé son efficacité dans le désenclavement des zones éloignées qui disposent, aujourd'hui, de toutes les commodités pour la vie digne, alors que leurs habitants sont devenus des membres actifs dans les activités économiques et sociales nationales, ce qui a nécessité d'étendre les prérogatives du Fonds conformément aux spécificités de chaque étape. L'efficience de ce mécanisme dans l'enracinement de la culture de la solidarité, s'est confirmée à travers la participation volontaire des Tunisiens à l'élan de solidarité, tout au long de l'année et à l'occasion de la journée nationale de solidarité, ce qui se reflète à travers l'augmentation des dons, à un rythme évolutif, depuis la célébration, pour la première fois, de cette journée. Ces dons sont passés de 5,112 millions de dinars en 1994 à plus de 38 millions de dinars, au cours de cette journée en 2008, alors que le nombre des donateurs est passé de 182 mille à 5.288.567, dans la même période. D'autre part, le FSN a accompagné l'évolution des préoccupations et des priorités nationales. Ainsi, au cours de la première étape, il s'est chargé de la satisfaction des besoins en commodités de base, tels que les routes, les pistes, l'eau potable, l'électricité, le logement décent, les écoles et les centres de santé de base, ainsi que de l'amélioration des sources de revenus. Pour la deuxième étape, la mission du FSN a été l'éradication de ce qui reste des logements rudimentaires et leur remplacement par des logements décents. Les interventions du Fonds, au cours de la troisième étape, entre 2003 et 2009, ont touché en particulier les zones prioritaires et les localités frontalières, et depuis 2007, les quartiers populaires à la périphérie de la capitale et des grandes villes. Le FSN a, en outre, participé à l'amélioration de certains indicateurs de développement. Grâce à ses interventions en tant que mécanisme d'appui aux efforts de l'Etat pour la répartition du développement entre toutes les régions et la promotion des zones reculées et des conditions de leurs habitants, il a aidé à la réalisation d'une mutation qualitative dans ces zones. Ainsi, le taux d'approvisionnement en eau potable en milieu rural est passé de 60,6 pc en 1994 à 93,5 pc en 2008, celui de l'électrification a évolué de 66,3 pc en 1994 pour passer à 98,8 pc, en 2008, alors que le taux des logements rudimentaires est descendu à mois de 0,69 pc, en 2007. Le Fonds de solidarité nationale a, par ailleurs, participé au financement et à la réalisation du programme décidé par le chef de l'Etat en décembre 2006 pour la promotion des quartiers populaires à la périphérie des grandes villes. Outre la consolidation de l'infrastructure de base, ce programme fournit les équipements collectifs et commodités et aide à la promotion des activités productives, la formation et l'emploi. Il touche 166 mille habitants de 26 quartiers, dont 14 dans le gouvernorat de Tunis et 12 dans 11 autres gouvernorats, entre 2007 et 2009, pour un coût de 114,525 millions de dinars auquel le FSN participe à hauteur de 75 millions de dinars. Cette expérience a aidé à faire de la solidarité un système cohérent ayant consolidé la complémentarité entre le tissu associatif et les différents mécanismes instaurés par l'Etat, en vue de les orienter vers les catégories aux besoins spécifiques et des sans-soutiens dans les zones prioritaires. La communauté internationale a accordé un grand intérêt à cette approche avant-gardiste de la Tunisie de même qu'elle a toujours veillé à saluer ses résultats dans le domaine de la promotion des catégories des zones fragiles et de l'amélioration de leurs conditions de vie. De nombreux pays, notamment la Belgique, le Luxembourg et l'Italie, ont présenté des aides financières dont le volume a atteint 29 millions de dinars pour soutenir les programmes du FSN. Des organisations onusiennes s'occupant du développement social, en particulier le Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP) et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), ont pris l'expérience tunisienne comme modèle de développement social intégré pour la région et la majorité des pays en développement. La Tunisie a, d'autre part, mis gracieusement son expérience à la disposition des pays et des institutions cherchant à créer des mécanismes similaires au FSN et à la Banque tunisienne de solidarité (BTS). C'est le cas pour le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Bénin et la Guinée qui les ont pris comme exemple pour consolider leurs interventions dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et la promotion des zones fragiles et des conditions de vie de leurs habitants. La journée nationale de solidarité, célébrée le 8 décembre de chaque année, est une opportunité renouvelée pour refléter l'adhésion de tous les Tunisiens à cet effort volontaire. C'est, aussi, une occasion pour exprimer la cohésion autour du nouveau programme électoral du président Zine El Abidine Ben Ali "Ensemble, pour relever les défis" qui ouvre de nouvelles perspectives pour le progrès social et la consolidation du bien-être pour tous les Tunisiens.