TUNIS, 18 déc 2009 (TAP) - Les journées internationales sur Galilée, organisées par l'Association ''Jeunes-science'' de Tunisie (AJST) en partenariat avec l'Ecole supérieure privée d'ingénierie et de technologies (ESPRIT), ont démarré, vendredi, au pôle technologique d'El Ghazala à l'Ariana, avec la participation d'une pléiade d'universitaires et chercheurs dans les domaines de l'espace et de l'astronomie, de Tunisie, d'Europe et des Etats-Unis. Ces journées se tiennent les 18 et 19 décembre dans le cadre de la célébration de l'année mondiale de l'astronomie (2009) et à l'occasion du 400ème anniversaire des observations de Galilée. Dans sa communication ayant pour titre ''Galilée et nous'', M. Tahar Gallali, professeur à la Faculté des sciences de Tunis, a parlé des travaux du physicien et astronome Galilée (1564-1642), notamment sa découverte des lois des mouvements pendulaires et de la loi concernant la chute des corps dans le vide. Galilée a également construit la lunette astronomique qui porte son nom (1609) grâce à laquelle il se tourna vers l'astronomie et observa les quatre satellites de Jupiter, l'anneau de Saturne, la rotation du soleil autour de son axe et les phases de Vénus. M. Jean Ferreux, universitaire et chercheur en anthropologie (France), a présenté une communication ayant pour thème ''Gallilée et la transformation de la vision que les contemporains avaient du monde'', soulignant qu'il était le fondateur de la philosophie des sciences en Europe en dépit de l'attachement de ses adversaires aux anciennes doctrines. De son côté, M. Abdelkarim Laâbidi, maître de conférences à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, a souligné que Galilée était un ardent défenseur du système de Copernic de héliocentrisme (théorie physique qui place le Soleil au centre de l'Univers), heurté à de vives critiques des partisans du géocentrisme (un modèle physique ancien et erroné selon lequel la terre se trouve immobile au centre de l'Univers). Galilée fut condamné par le tribunal de l'Inquisition qui le fit abjurer (1633). Il passa les dernières années de sa vie en résidence surveillée. Quant au M. Hamadi Ben Jaballah, professeur de philosophie moderne et d'Epistémologie à l'université de Tunis, il a fait remarquer que Galilée était un immense savant et fondateur emblématique de la science moderne, tout en étant un homme de culture, ajoutant que l'environnement social et professionnel à Florence et Venise en Italie, faisait de lui un excellent connaisseur de la littérature, de la musique et de la peinture de son temps. ''Ses recherches étaient étroitement liées à sa profonde insertion dans la culture et les humanités'', a-t-il précisé. Les autres communications s'articuleront autour de deux axes: ''Galilée et le développement des sciences et des technologies'' et ''science et société''.