Ils n'ont pas fait recours aux services de 7amma 9arnita. Le cousin de Paul Le Poulpe peut ranger ses tentacules. Le chèque de 100 000 dinars a atterri dans la main de Fatma. Désormais, les deux BMW ont trouvé leurs conducteurs. Les autoroutes de Tunisiana vers la fortune sont sans radars. Il n'y a même pas une semaine qu'elle travaillait comme vendeuse dans un kiosque à tabac du côté d'El Omrane Supérieur. Mais depuis samedi dernier, sa débrouillardise devrait dépasser le simple fait de s'arranger pour assurer les paquets de «légère matbou3». Avec les 100 000 dinars gagnés au grand jeu de Tunisiana, c'est en king size qu'elle devra mener le reste de sa vie. Son nom est Fatma Fraj. Elle était à l'honneur de la cérémonie organisée par le premier opérateur de téléphonie mobile privée, samedi 23 juillet, au Tunisiana Store. Son chèque de 100 briques lui a été livré par M. Yves Gauthier, Directeur Général de la filiale tunisienne d'Orascom Telecom. Et ce, en la présence des hauts cadres de Tunisiana. «Je n'en ai pas la moindre idée» répond Fatma Ben Fraj chaque fois qu'on lui posait une question sur la destinée de ses 100 000 dinars. Mais la grande gagnante du méga-jeu de Tunisiana n'est pas la seule à être enviée suite à cette cérémonie. Deux autres abonnés du même opérateur téléphonique ont eu des cadeaux, et pas des moindres. Les aficionados tunisiens des charmantes voitures allemandes savent, eux seuls, la juste valeur de deux BMW. Les responsables de Tunisiana ont remis à leurs deux clients les clés d'une paire d'engins germains à l'occasion de la même cérémonie. Et en effet, les deux bonhommes généreusement récompensés pour leur fidélité à l'opérateur semblent être beaucoup plus déterminés que la grande gagnante. Le winner de la première BMW a exprimé sa volonté de vendre la voiture qu'il a obtenue. Par contre, le deuxième gagnant a décidé de garder sa prestigieuse allemande. Pourtant, il y a tout juste quelques semaines, il a acheté une nouvelle voiture. Mais avec cette BMW, il semble que c'était le coup de foudre ! Pour la conquérir, il a dû mettre le paquet. Le bonhomme a consacré à ce concours plus de 300 dinars de SMS. Il a couru des risques. Et finalement, ce partisan du fameux dicton «qui ne risque rien n'a rien» a eu gloire.
