Quelques temps avant le spectacle qui devait commecer 18h30, les marches du Théâtre Municipal et les premières rangées ont été pleines à craquer d'un public de différentes nationalités venu à l'heure, et même avant... Le nombre des passionnés de l'opéra et de la danse laissait déjà penser que cette soirée, organisée samedi 10 décembre pour célébrer le 150e anniversaire de l'unité de l'Italie et pour rendre hommage à la révolution tunisienne, serait exceptionnelle et éclectique... Sous les regards attentionnés des présents, le maestro Sergio La Stella a donné le coup d'envoi d'une soirée à l'italienne. Pendant la première partie de la soirée il a interprété des compositions de Nino Rota et de Frédéric Chopin. Un tonnerre d'applaudissements envahit le lieu avant de voir cet artiste qui a été dans son propre monde, présenter d'autres prestations à savoir : Portrait de Sylver, Etude révolutionnaire op 10 n°2, Tableau romain, La valse d'adieu avant de de finir avec Gymnopédie en hommage au compositeur français Eric Satie, à l'occasion de son centenaire. Le maestro Sergio La Stella a ensuite cédé la seconde partie de la soirée à la jeune soprano tunisienne Henda Ben Chaâbane, qui, accompagnée au piano par Bassam Makni, a présenté des airs d'opéra de Puccini et de Verdi. Cette jeune a interprété Vissi d'arte, la Tosca et Bolero di Elena qui chantent l'amour et la douleur. La dernière partie du grand gala a été dédiée au ballet et aux passionnés des arts de la scène. Quatre tableaux de danse de différents styles , présentés par de artistes, complices et rivaux, cherchant à traduire sans recourir aux mots les résultats de leurs recherches artistiques, chorégraphiques et esthétiques. Le premier ballet Oblivium a été présenté par le duo Alessia Barberini et Manuel Paruccini, sur une musique de Astor Piazolla. Le second tableau, de la ballerine Gaia Straccamore et de son partenaire Mario Marozzi a été intitulé Shéhérazade, pas de deux. Le troisième tableau Giselle, pas de deux des paysans de Viviana Melandri et Antonello Mastrangelo qui a été vivement applaudi a précédé une danse en solo, exécutée par Manuel Paruccini, avant de finir avec la danseuse et chorégraphe Laura Comi qui a rendu un hommage vibrant à son pays, l'Italie, et au notre … Portant les drapeaux, tunisien et italien à la main, Laura Comi a présenté une danse baptisée Fremiti d'indipendenza qui a été conçue spécialement pour rendre hommage au 150e anniversaire de l'unité de l'Italie et à la Tunisie nouvelle, la Tunisie de l'après révolution… Avant de baisser les rideaux sur cette soirée, le public s'est mis debout respect à l'hymne national tunisien en hommage à ce pays post-révolutionnaire qui écrit une nouvelle page de son histoire sous les regards de tous les pays du monde ...